Le bouleau, Arbre de lumière et de purification

Publié le 26 février 2022 - Herboristerie au fil des saisons, Sylvothérapie

Pionnier et dépolluant

C’est un arbre pionnier : c’est le 1er qui pousse dans des zones désertiques, souvent polluées ou perturbées. C’est un arbre héliophile, c’est à dire dépendant de la lumière pour se développer. On le trouve beaucoup en milieu urbain, car ses feuilles (plus ou moins poilues selon l’espèce), participent à la captation des microparticules polluantes en suspension dans l’air. IL est aussi très allergènes au moment du printemps et de la dissémination de ses pollens. Il fait partie des arbres à bois tendre et fragile, comme ses congénères les saules, le peuplier tremble, l’aulne. Sous l’action des bactéries et champignons, leur bois mort se décompose très rapidement, contribuant à une production accélérée d’humus pré-forestier. Il prépare les sols pour que les autres puissent s’installer !

Celui qui nettoie les impuretés.

De nombreuses légendes et histoires racontent le bouleau.

On dit qu’il était utilisé pour apaiser les agités et les aliénés que l’on fouettait avec ses branches. C’est aussi dans l’espoir de chasser ce qui est néfaste, que l’on flagellait les condamnés du Moyen Âge. Puis les exorcistes l’ utilisèrent ensuite en décoction, car ils assuraient qu’il faisait s’enfuir les démons.

Au Moyen Âge on utilisait le bouleau pour soigner les plaies, les ulcères et les calculs rénaux. Propice aux reins et à la vessie. On lui prête de nombreuses autres vertus thérapeutiques, d’autant qu‘il vit en symbiose avec l’amanite muscaria ou amanite tue-mouches, champignon « magique » que l’on appelait aussi la nourriture des Dieux (et avec lequel les chamans se droguaient).

Le bouleau était l’un des sept arbres sacrés du bosquet des druides. Parfois appelé « Arbre de la sagesse », symbole de connaissance druidique. On le surnommait aussi « Sceptre des maîtres d’école », parce qu’avec son bois on fabriquait les baguettes servant à punir les cancres. Dans la tradition russe, le bouleau donne la lumière au monde, étouffe les cris, guérit les malades, et nettoie.

Symbole de pureté, de douceur et de délicatesse (les shamans de Sibérie grimpaient dans ses branches pour se rapprocher du Ciel). Il s’élève vers le ciel, et fait danser ses tendres branches, comme les bras d’une ballerine. Il se décline au masculin, alors que son énergie dégage plus le féminin. Laurence Monce nous dit que c’est comme une grande sœur, et pleine de douceur. Aller a sa rencontre, apaise votre âme, et vous fait sentir écouté et compris.

Pour Sainte Hildegarde au Moyen-age, le bouleau est l’image du Bonheur.

Sève de bouleau – dépurative et reminéralisante

Elle se récolte au tout début du printemps, sur une période de 3 semaines. Il suffit de percer un trou de 1,5 à 2cm. Pour atteindre la partie dans laquelle s’écoule cette eau transparente.

Par sa double action d’élimination par le foie et les reins, (cholerèse et diurèse), la sève de bouleau est efficace pour drainer les toxines et se purifier ; La sève de bouleau est un excellent fortifiant du système osseux, elle reminéralise et revitalise. Elle contient beaucoup de silicium (les bouleaux poussant sur des sols riches en silice), un oligo-élément qui joue un rôle dans les processus fondamentaux de la vie.

Elle peut être utilisée pour tous les problèmes de peau ( eczéma, boutons, acné).

Diurétique et drainante, elle éliminerait la cellulite et réduirait les œdèmes

Le bourgeon agit sur les terrains acides

Bouleau pubescent : l‘endocrinien, l’os, le sujet agé

Régénération mentale et de la pensée. Il convient à tous ceux qui s’empêtrent dans des « pensées acides » qui n’arrivent poas à s’endégager et qui désirent trouver une aide pour sortir de ce mode de pensée négatif. Il aide l’individu à survivre grace à des pensées positives ;

Bouleau verruqueux : l’acidose, l’articulation, la pédiatrie

Le bourgeon de croissance – conseillé pour tout ce qui démarre difficilement ou qui n’arrive pa sà redémarrer. Stimule la régénération des tissus osseux et consolide la charpente.

Il apaise et permet de redémarrer

Méditer sous cet arbre : Mieux accepter sa vie, assumer les changements, se réconcilier avec ce que l’on est, adoucir ses pensées.(Le bouleau aide à se réconcilier avec l’ego et à réconcilier le masculin et le féminin) S’asseoir sous un bouleau, c’est pénétrer dans une atmosphère aimable et apaisante. C’est un rappel que la vie n’est pas seulement faite de luttes, mais peut être également douce et harmonieuse.

Le bouleau verruqueux aide d’une part, celui qui n’arrive pas à démarrer sa vie ou qui désire lui redonner un nouveau sens, mais qui n’en trouve pas la force. D’autre part, il aide également celui qui est « englué dans le « marécage » de sa vie afin de lui éclairer le chemin.

Dans le langage floral : Bienveillance vis à vis de soi et des autres.

De nombreuses utilités en survie dans une forêt

L’écorce de bouleau est très résistante même une fois l’arbre mort. En effet, elle est imprégnée de poix qui est une résine très collante, imperméable et inflammable, ayant aussi des propriétés antibactériennes. Même très humide l’écorce brûle bien. Dans le temps, combien de bivouacs montés dans l’urgence sous la pluie sont parvenus à se réchauffer grâce à lui. Cette poix transformée en goudron, technique connue depuis la préhistoire (Paléolithique), était utilisée à cette époque-là comme une colle voire pour l’hygiène bucco-dentaire en la mâchouillant. Plus tard, ce goudron servira à étanchéifier les embarcations en bois.

Lors de mon stage d’herboristerie au Canada, Patrick Gravel nous avait montré les techniques des anishinabe ( peuple autochtone ), pour fabriquer leur écuelle à base d’écorce de bouleau, et faire chauffer l’eau sur le feu. C’était un moment mémorable, qui marquera mon attachement à cet arbre lumineux et porteur de vie et d’espoir. Ce stage avec Caroline Gagnon, et l’école Floramedicina a scellé mon Lien au VIVANT, dans la période de deuil de ma mère. Comme quoi, chaque histoire, chaque arbre, chaque fleur, chaque odeur, nous relie à des souvenirs conscients et inconscients. C’est souvent la surprise de nos rencontres avec les Arbres, lors des bains de forêt. Je vous souhaite de raviver les mémoires heureuses, pour illuminer vos vie.


Sources d’inspiration

Erwan Théobald -Les énergies bénéfiques des arbres

Franck Ladoux, Gérar Guéniot – La phytembryothérapie

Laurence Monce – Ces arbres qui nous veulent du bien