Détoxifier et soutenir son sytème immunitaire avec la brunelle

Symbole de résistance et de résilience

La jolie brunelle a pris sa place spontanément dans mon jardin. Au début, je la confondais avec sa copine de la même famille, le bugle rampant. Juglans repens. Pourtant, la brunelle se distingue par son port élégant, sur sa jolie tige carrée. Elle se dresse fièrement au ciel, avant de développer sa fleur violette. C’est une belle alternative au gazon sur certaines zones. Couvrant les terrains secs et résistante au piétinement, sa longue floraison nourrit les butineurs. 

En Asie, la Brunelle commune est souvent vue comme un signe de détermination et de résilience, en raison de sa capacité à prospérer dans divers environnements difficiles. En Europe, elle est perçue comme un symbole de paix intérieure, souvent utilisée dans des cérémonies pour apporter calme et sérénité.

J’aime croire que ce qui pousse naturellement dans notre environnement, est un petit clin d’oeil, pour qu’on s’y attarde. L’année dernière, elle m’a fait de l’oeil. Et j’ai passé le bon moment de la cueillette. Car elle est « mure » pour les macérations, quand elle est brune. « Les brunes ne comptent pas pour des prunes ! » C’est lorsqu’elle semble complètement fanée, et brûlée, qu’on recommande sa récolte, en médecine chinoise. On cueille ses fleurs fraîches épanouies, pour en faire une macération dans l’alcool, chez les paysans herboristes de la région. 

Une antioxydante majeure, une panacée pour les anglais – « Heal All »

Christophe Bernard, dans son site althea provence, nous dit que :  À l’ouest, nous cueillons la fleur fraîche pendant sa floraison et nous la faisons sécher entière afin d’en faire des infusions pour les problèmes de peau (en compresse) ou les problèmes buccaux (gargarisme, bain de bouche). À l’est, en médecine chinoise, on l’appelle «xia ku cao» et on utilise ses fleurs sèches. On les cueille brunies à l’automne. Les études nous disent que ce séchage «sur pied» permet d’optimiser la quantité de polysaccharides de la plante, qui ont des propriétés adoucissantes, réparatrices et stimulantes du système immunitaire. Des millénaires de tradition, ça a du bon! Les Anglais l’appellent «heal all», celle qui guérit tout. Grâce à sa teneur en acide rosmarinique (elle en contient 5%, une forte concentration), la brunelle est l’un des antioxydants les plus puissants dans le monde des plantes

Bref, en attendant, la brunelle était tenue comme une panacée par les Anglais, et même par leurs ennemis héréditaires que sont les Irlandais. En effet, John K’Eogh (1681-1754) lui reconnaissait de semblables vertus. Ainsi, il écrivait en 1735 que cette plante « cicatrise toutes les blessures internes et externes ». Dépassant ce seul cadre, il ajoutait encore qu’elle peut dissoudre les lithiases biliaires et hépatiques. Books of Dante 

Celle qui parle le mieux de la brunelle, c’est Caroline Gagnon (école canadienne d’aherboristerie FLoramedicina) ! Elle l’a beaucoup expérimentée pour ses vertus lymphatiques. C’est une plante médicinale toute indiquée pour traiter rhume, otite, amygdalectomie et inflammation de l’O.R.L. chez les enfants et les grands. C’est une antivirale puissante, qui a montré son efficacité pendant la période de pandémie du COVID, et lors d’infections de grippe.

Les feuilles de brunelle sont comestibles. Quand je les regarde, elles m’apaisent. Elles se distinguent des autres fleurs, les surpassent,  s’élèvent a la verticale, et dominent, sans écraser les autres. Leur tige carrée, veinurée de rouge et de vert, est difficile a casser. Les feuilles opposées, forme décussée, spécifique des lamiacées, est très observable.  Elles n’ont pas d’odeur spécifique. Elles ont un goût de vert, un peu acidulées, astringentes. Elles sont légèrement amères. Ce qui m’indique qu’elles agissent sur la sphère du foie : cette plante de saveur amère et piquante agit sur les méridiens de la Vésicule biliaire et du Foie dont elle élimine la chaleur de par sa nature froide. Drainant le feu hors du foie, elle éclaircit la vue : c’est parfait, nous y verrons beaucoup plus clair ! Books of Dante 

En complémentarité de l’hormonothérapie

Leurs fleurs s’épanouissent les unes après les autres , à différents étages. Ce qui fait qu’elles continuent d’attirer les pollinisateurs en permanence. J’étais surprise en la filmant en macro, de voir une fourmi s’y engouffrer. C’est un véritable bar a insectes. C’est devenue mon alliée principale depuis que j’ai decidé de prendre l’hormonothérapie, le tamoxifene. Cette molécule chimique bloque les hormones produites par les ovaires et les surrénales, afin de calmer la prolifération du cancer du sein hormonodependant et surtout ses  récidives. Ce n’est pas sans conséquences sur le corps, et sa cascade d’effets secondaires possibles. J’ai mis 4 mois avant de me décider de le prendre. J’ai lu, j’ai écouté les arguments des oncologues. J’ai analysé les aspects positifs et négatifs. Et je me suis dit, que tant que je n’avais pas essayé, je ne pourrai pas me faire un opinion. Depuis longtemps, j’expérimente dans la matière, et j’en tire des conclusions. Mon hypersensibilité m’a conduit à ça . Mon corps est le réceptacle de mes expériences émotionnelles et sensorielles. Je n’ai pas appris a être douce avec lui. A lui accorder la place qu’il mérite. Car dans ma lignée ancestrale de paysans, d’agriculteurs, de laboureurs a cheval, a bras, le corps est l’outil de sa subsistance. Et il n’a pas intérêt a tomber en panne. Il soulève, il tracte, il porte, il brasse. Il doit être solide et résistant face aux intempéries, aus saisons, aux cycles de la vie. A l’image de cette belle brunelle. Pas le temps de se plaindre. Il faut être dans le champ à l’aube. Près des bêtes pour la traite… L’après guerre a adoucit la vie de mes aïeux, devenus plus citadins. Mais les gènes ont imprimé cette résistance. D’ailleurs, mon grand père me pinçait les joues, signe de fierté de ma solidité, de ma rusticité.

La brunelle ramène du mouvement dans le système lymphatique et hépatique.

Alors comment la brunelle agit pour moi ? Je prends le tamoxifene le matin.. J’ai pu observer un pic a 3 semaines, de douleurs articulaires aigües et d’une baisse de moral majeure. Ça a duré une journée. Ou j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps. J’étais complètement découragée. Et ça, après avoir arrêté 4 jours la brunelle, parce que je l’avais oublié pendant mes week end. J’ai senti les douleurs aux ovaires. Les crampes aux mollets. Je me suis rappelée que je l’avais négligée. Je prends la brunelle le soir. 20 gouttes d’une alcoolature sur la langue, avec de l’eau. Elle fait partie de mes rituels de bien-être. Car je sais que la nuit, mon corps de détoxifie tout ce qu’il a emmagasiné. Il évacue les déchets physiologiques et émotionnels. Mes premières nuits avec les médicaments, m’ont refait vivre des bouffées de chaleur et des sueurs nocturnes intenses. Comme pendant les chimiothérapies. J’ai constaté qu’en mangeant léger le soir, elles diminuaient. Qu’en m’hydratant bien dans la journée aussi. Elle s’installe parmi les autres. La brunelle ramène du mouvement dans le système lymphatique et hépatique. Comme une rivière interne qui charrie les excès, et clarifie les liquides. Elle m’est d’un grand secours.

L’activité physique et le bien-être dans l’eau

Je n’ai pas d’autres choix que d’être en activité physiquement, pour lubrifier mes articulations, privées d’œstrogènes. Ma consommation de protéines diverses et variées favorise la fortification de mon squelette, de mes muscles. Ainsi que la vitamine D en soutien quotidien. J’ai repris avec grand plaisir, le chemin du spa : sauna, hamam, et bains massants. Je me sens sirène, légère, et porter par l’eau.

Devenir la prunelle de mes yeux !

Le goût terreux de l’alcoolature me rappelle le besoin d’ancrage, d’enracinement pour pouvoir m’élever. La brunelle prend sa place, parmi les autres. Sans dominer, sans écraser. Juste en étant pleinement elle. Elle est unique. Beaucoup lui ressemblent. Mais elles n’agissent pas autant en profondeur. Elle m’enseigne la responsabilité d’être la personne unique et singulière que je suis devenue par mes expériences de vie, par mes choix. Elle me demande de ne pas me cacher derrière les autres. D’assumer véritablement mes compétences et mon art d’accompagner et d’être avec les autres. Tout en n’oubliant pas de prendre soin de moi, avant toute autre personne. Sans me considérer égoïste et me culpabiliser de le faire. Je dois devenir  « la prunelle de mes yeux «  !!! Autre petit nom qui est donné a la brunelle. Être au centre de mes préoccupations. Revenir a moi en tout temps de dispersion. Pour être dans ma solidité, et mon authenticité

Invitation à se centrer pour propager

Pour puiser dans mes ressources intérieures, et j’ai dù placer ma confiance absolue en Allah. Car je sais que ce que je vis, n’est qu’une épreuve, un passage, pour me renforcer. As-samad est l’un des plus importants et puissants. Il est souvent traduit par “Le Maître Absolu”, “Celui dont on a besoin dans toutes les situations” ou encore “Celui à qui l’on s’adresse en cas de difficultés et d’épreuves”. Ce nom évoque donc la force, la protection, la stabilité et la confiance que l’on peut trouver en Allah.

.Je vous partage l’entièreté des propos de Maïa Toll, auteure de L’Herbier du chaman. A la rencontre de la magie des plantes, qui résonne tellement avec ce que je vais m’appliquer de faire dans les années a venir. La brunelle est une « petite » chose, petite comme le battement d’ailes d’un papillon qui peur provoquer une tornade à l’autre bout du monde. Tel un caillou jeté dans un étang, la brunelle fait des ronds dans l’eau, initiant le début de la guérison. Elle vous rappelle qu’un seul changement pertinent, aussi petit soit-il, crée des cercles concentriques, des ondes qui se propagent et amplifient le changement initial. Elle sait comment trouver ce centre dont tout le reste découle. « Soyez l’onde qui se propage à partir d’ici », vous chuchote-t-elle en vous aidant à découvrir le secret de votre propre guérison véritable. Si la brunelle vient à vous, il est temps de laisser tomber votre caillou dans l’étang. Rituel : Centrage La brunelle vous rappelle à votre centre parce que c’est à partir de là qu’un changement minime peut faire toute la différence Quand votre vie est en déséquilibre, vous fonctionnez rarement à partir de votre centre. Parfois, vous êtes tellement bloqué mentalement que vous oubliez que vous avez un centre ! Il est temps d’y remédier :Trouvez un endroit confortable où vous asseoir.Respirez profondément plusieurs fois. A chaque inspiration, faites descendre votre souffle de plus en plus bas pour le sentir se déposer tout au fond de vos poumons.Puis imaginez que chaque respiration est un petit caillou de lumière qui descend dans votre centre. Ce ne sont que de petits cailloux mais, à mesure qu’ils s’accumulent, votre centre se remplit de lumière.Laissez la lumière, porteuse des changements progressifs de la brunelle, se diffuser dans votre corps à la manière des ronds dans l‘eau.

Réflexion : Quelle énergie diffusez-vous ? Chaque individu est un caillou tombé dans l’étang de sa famille, de ses amis, de sa communauté et du monde. Et vous ? Au-delà de vos tâches quotidiennes : Quelles ondes concentriques se propagent à partir du petit caillou que vous êtes ? Quelle est la mission de votre âme ici-bas ? Que rêvez-vous de devenir ? Quelle énergie diffusez-vous en avançant dans cette vie ? Quelle énergie aimeriez-vous diffuser ?

« Faites le bien par petits bouts là où vous êtes ; car ce sont ces petits bouts de bien, une fois assemblés, qui transforment le monde. » (Desmond Tutu)

Se réconcilier pour faire jaillir la source de paix

En cette journée ensoleillée, mais refroidie par le vent du nord, je sors de ma torpeur, et de mon besoin de repos, en reprenant le mouvement. J’ai vécu une période de fatigue émotionnelle et physique assez dense. Qui m’a obligée à me connecter à ma vulnérabilité, ma fragilité. Prenant conscience de mes reins qui fatiguent, de mon besoin de repos, je me suis accordée des siestes, des couchers à 22h, des heures de rien. Des heures dans lesquelles l’intellect s’anesthésie, pour rester bouche ouverte, dans la contemplation et dans l’inaction. Des heures dans lesquelles le corps se ramollit, s’aplatit, se délite dans un bon matelas ou canapé confortable. Dans ces situations, je mesure la chance que j’ai, de pouvoir m’accorder ces moments de faiblesse, tout en restant en sécurité.

Je me mets en mouvement. Je marche vers l’avenir, tout en acceptant de ne rien contrôler, de me laisser porter par les opportunités, et ce qui m’est destiné. J’avance, je fais un pas devant l’autre, j’admire notre patrimoine végétal, je m’émerveille sur le vol des cigognes, je me laisse bercer par l’eau qui coule,et les pigeons qui roucoulent. J’hume le parfum du mimosa, étoiles jaunes célestes, qui ornent nos trottoirs de leur constellation. Et je reviens vers les noisetiers, qui m’ont fourni la semaine dernière, des bourgeons abondants pour faire mon macérat.

J’observe ces longues guirlandes jaunes qui pendent et se laissent bercer par le vent. Mes dernières lectures me rappellent que cette famille des Bétulacées, a la particularité d’être anémophile. D’aimer le vent. Grâce à éole, le pollen s’envole, et se dissémine pour fertiliser les bourgeons femelles de leur semences.

Les chatons du noisetier pendent au-dessus des tuiles du poulailler verdies de mousse : pluie jaune arrêtée dans l’espace ; hachures d’un stroboscope expressément conçu pour étudier le vent… Ces vermicules ont la couleur du citron sec. Leur bouche est maquillée de rouge. Sous leurs écailles mûrit un pollen livide qui vole en nuages galactiques.Yves Paccalet, dans son magnifique « Journal de nature » intitulé L’Odeur du soleil dans l’herbe *

Le noisetier est l’arbre de la fertilité, de l’abondance pour les Celtes. Ses minuscules fleurs rouges sortent de l’écaille du bourgeon , à côté des bourgeons de feuilles. Ce sont eux que je cueille, et que j’intègre directement dans mon mélange d’alcool et de glycérine. Je les dynamise, et je leur envoie toute mon énergie positive au moment de la cueillette, et du mélange, afin qu’ils me fournissent le meilleur d’eux mêmes.

le Noisetier entretient une relation particulière avec l’eau. Il est lié à la purificationprécieux pour rééquilibrer l’insuffisance veineuse (varices, phlébites). Le Noisetier jouit de capacités astringentes (qui ont la propriété de resserrer les tissus) et cicatrisantes. On l’utilise en onguents pour soigner les dermatoses, les plaies et les coupures. La noisette est hautement énergétique. Elle contient des sels minéraux et oligo-éléments (phosphore, soufre, fer, calcium, potassium, sodium, magnésium, cuivre…) ainsi que des vitamines E, A, B nécessaires à l’équilibre vital. Elle est recommandée pour les enfants et les femmes enceintes. **

A mon retour de balade, je décide de me faire une infusion des châtons mâles. Ces châtons peuvent être prélevés avant brunissement, pour en faire des gourmandises au chocolat ou une farine très nourrissante. Dans ma casserole, les châtons flottent comme ils pendaient sur l’arbre. Ils ressemblent à des chenilles, et intriguent même mon chat. Très rapidement l’eau claire se colore d’une jaune brun. Aucune odeur de s’en dégage. Une fine trace s’est formée à la surface, comme du pétrole dans une flaque d’eau.

Mes premières gorgées me donnent un goût d’herbe, un peu métallique. Je perçois une épaisseur en bouche. J’ai la sensation d’une eau chargée en oligoélément, en minéraux, en matières nutritives. Cela amène en moi, un mouvement d’éructation. Ce qui m’indique un espace de digestion, d’assimilation, et d’évacuation. D’ailleurs, je ressens une connexion profonde avec mes intestins et mon colon. Mais aussi avec mes oreilles qui s’ouvrent à l’intuition par un bruit sourd et constant. Ca me rappelle ces jonctions neuronales aussi nombreuses dans mon cerveau que dans mes intestins.

Il rééquilibre l’étage mental de l’homme, en lui apportant la capacité de s’ouvrir à l’Amour, aux autres, à la sagesse et à l’harmonie. Il ouvre la voix vers ces qualités si l’homme s’épanouit intérieurement. ***

Le bourgeon de noisetier est un remède pour nos poumons, notre arbre respiratoire. Selon la théorie des signatures, la noisette est en forme de cœur, et se rattache à la partie du cœur reliée aux poumons. Il ramène de la souplesse, a des bronches endurcies, sclérosées par les inflammations de l’asthme, de bronchites chroniques. Cela peut entrainer de l’emphysème et de l’essouflement.

Au niveau circulatoire, il agit sur les carences en hémoglobine liées à des inflammations et saignements de l’intestin. Au niveau hépatique, il stimule les métabolismes (cholestérol, acide urique, triglycérides), et agit sur les stéatoses. Au niveau nerveux, il rééquilibre, et a une action antidépressive. Il calme les céphalées, les réveils nocturnes chez des sujets à tendance scléreuse. ****

Je me faisais cette réflexion sur l’impact inflammatoire que le gluten en excès peut avoir sur ma sphère digestive. Et de la brume mentale qu’il peut amener dans mon quotidien. J’ai repris conscience dans mon corps, de l’importance, en cette fin d’hiver, de préparer mon corps à une période de disette, de famine. On me rappelait très justement, que dans la tradition catholique, cette saison était marquée par le Carême. 40 jours de jeûn, correspondant à moins d’abondance de légumes et de fruits. Synchronicité : en ce mois de Chabane, les musulmans se préparent à accueillir le mois de ramadan. L’introspection et la préparation physique au jeûn, s’invitent dans leur quotidien.

C’est aussi une période de paix avec soi même, avec les autres, avec le monde. C’était une trève dans les combats, les conflits. C’est une trêve avec nos excès, et une reformatage du cerveau, à prendre des habitudes saines. 40 jours pour transformer la chenille en un magnifique papillon ! 40 jours pour faire jaillir l’abondance d’une source invisible, et détectée par la baguette du sourcier, en noisetier. Grâce à sa souplesse, et sa connexion au monde souterrain de l’eau, les géobiologues utilisent son bois pour déterter les sources.

Il se trouve aussi que le noisetier est le symbole de la paix et de la réconciliation. Mieux vaut rester souple en période de crise, pour ne pas s’écrouler, et ne plus pouvoir se relever. La rigidité mentale et émotionnelle est souvent nuisible pour pouvoir avancer. On s’arcqueboute sur une vision, un principe, une vérité, sans prendre en considération les désaccords, les divergences comme source de diversité, de pluralité. Une sagesse enseignée par la nature, par les peuples en paix. Une gymnastique intellectuelle ou émotionnelle à acquérir par la répétition, tel un maître de yoga. Des temps d’intégration, de respiration, de distanciation sont nécessaires à s’accorder.

« Mieux vaut plier que casser » est une devise que suivent beaucoup d’arbres, et les humains peuvent aussi se l’approprier. Les arbres doivent pouvoir fléchir afin de ne pas être mis à terre par les rafales, et de la même façon nous devons nous adapter quand la vie nous met face à des imprévus. En termes de résilience et de souplesse, le Noisetier est le yogi des arbres. Il forme de lui-même des taillis, en produisant de nouvelles pousses à partir de la base chaque année. Ces tiges droites et souples sont d’une grande utilité pour les humains depuis des milliers d’années. « Solide, mais souple », c’est le Noisetier.* Liz Marvin, autrice de Grand Sage comme un Arbre

Le noisetier, appelé aussi coudrier, petit arbrisseau abondant près des cours d’eau, a beaucoup de leçons à nous enseigner. Il nous relie à notre intuition, et aux sagesses ancestrales de nos aïeux. A ce que nous percevons au plus profond de nous mêmes, à notre authenticité, souvent enfouie sous nos formatages, et nos couches de masques sociaux. Bien protégés par nos coques épaisses, nous nous offrons rarement la possibilité de gouter à notre sensibilité. Alors que telles les noisettes, nous sommes source d’abondance et de richesses immenses, pour nous mêmes, et pour les autres.

Il vient vous parler d’abondance et de sensibilité. Il vous rappelle que la Terre-Mère est généreuse et que la richesse est à votre portée pourvu que vous soyez dans cet état d’esprit d’ouverture, de sensibilité, de réceptivité et de confiance en la vie. Le Noisetier est le Maître de la sensibilité et de l’intuition. Il vous aide à incarner votre sensibilité tout en vous sentant sécurisé. Il vous accompagne pour retrouver la source de votre abondance, celle qui s’appuie sur la confiance et l’estime de vous. Le Noisetier vous invite à vous choisir et à vous respecter. Il vous encourage à croire et à investir dans vos valeurs, dans votre talent et dans votre savoir-faire. Avant tout, le Noisetier vous encourage à suivre votre intuition, à écouter les changements subtils dans votre corps comme des indices pour vous signaler ce qui est bon et ce qui ne l’est pas. Le Noisetier vous aide à décrypter les signes en vous et autour de vous. Il vous enseigne à affiner vos perceptions. Faites confiance à votre intuition au moment de prendre une décision. Sentez-vous relié. Votre sang est l’eau de la terre. Vous êtes votre plus belle richesse. Le Noisetier vous aide à acquérir la sensibilité nécessaire pour vous connecter à votre mission de vie, à votre véritable nature.

Sources d’inspiration – Le guide de la gemmothérapie, Claudine Luu ****

La phytembryothérapie, F Ledoux, G Guéniot ***

Luminessens.org *

L’oracle du peuple végétal, Arnaud Riou **

Jeu d’ombres et de lumières – le charme d’hêtre en hiver

Quand je m’arrête après une marche rapide, que je me pose sur la terre, le long du tronc de ce chêne majestueux, j’entends mon coeur tambouriner sous ma cage thoracique. Mes épaule se relâchent, ma tête se pose. Mes fesses s’enfoncent sur le sol. La fraîcheur s’y installe. Mes lombaires se positionnent. Je relâche un petit soupir. Depuis 2 jours, le froid est entré en moi. Mon nez coule clair et m’encourage à tousser. Je réalise l.importance du mouvement pour me réchauffer, fluidifier les mucosités, et activer mon système lymphatique. Le soir, je masse mon torse avec l’huile essentielle de thym à thujanol. Je me prépare des décoctions de gingembre. Le matin, je prends une cuillère à soupe d‘hydrolat de sarriette dans un verre d’eau. Ca pique, ça fait circuler ! Je supprime tout ce qui peut être froid, de mon alimentation : crudités, produits laitiers …


C’est l’hiver. En cette période, l’eau a tendance à stagner., Ou a s’engorger en trop plein. c’est le moment de réchauffer l’alimentation par des épices : le gingembre, le.piment, le poivre. Ou des plantes aromatiques toujours présentes dans nos jardins : sarriette, marjolaine, thym, romarin. Elles font circuler, active, fluidifient.

Je suis passée près du charme, et me suis arrêtée. Attirée par la parade amoureuse de mésanges, dupées par la clémence des températures. Les rayons d’automne dansent sur les troncs, sur les branches dénudées, et transpercent les feuilles jaunies encore accrochées. Pour savoir distinguer le charme de l’hêtre, je récite ce dicton : le charme d’Adam est d’Hêtre à poil. C’est un moyen mémo technique pour se rappeler que les feuilles dentées sont celles du charme, et que les feuilles soyeuses sont celle de l’hêtre. Le charme est social, et généreux. Il tient compagnie au chêne, à l’hêtre, et au chataîgnier, dans les sols humides. Dans des sols secs, il accompagne le frêne et le tilleul à petites feuilles. Il aime être avec l’aubépine, la viorne et l’érable champêtre. Chez les Celtes, il est symbole de dévouement, de loyauté. Sa fleur de bach soutient les personnes qui ont de lourds fardeaux à porter. Celles qui doutent de pouvoir mener à bien ce qu’elles ontà faire. Ce sentiment engendrant fatigue et lassitude. Monotonie et perte d’entrain.


Se connecter à la lumière du matin et du soir, c’est activer en soi, l’étincelle de vie. Accepter de regarder ses parts d’ombres, comme des amies qui nous ont permis de bâtir notre personnalité. De survivre a nos peurs, a nos traumatismes, a notre histoire transgénérationnelle. Cette part de l’inconscient, enfoui au plus profond, et révélateur de Soi. De notre être véritable.
Comme j’ai appris ce qu’est la sérendipité (fera l’objet d’un prochain article), je saisis la balle au bond, et je regarde avec amusement, les clins d’oeil du moment présent : un chien noir passe près de moi. Je suis adossée au chêne, face au chemin, semi cachée par les fougères. Il s’approche, me voit, et poursuit son chemin. Un peu plus tard, s’approche ce chien blanc, husky magnifique. Je le prends en photo. Il passe devant moi sans m’apercevoir. Revient sur ses pas et flaire ma piste. Sa truffe me cherche parmi les fougères. Mais nos regards ne se croisent pas. Il passe son chemin. La dynamique du yin et du yang harmonise et équilibre la vie.  » Dans l’alternance de la nuit et du jour, il y a certes des signes pour les doués d’intelligence « .

L’hiver est l’opportunité du deuil, de la dormance des végétaux, de l’hibernation. Le temps du repos, de nuits plus longues, enfouies dans sa couette, bien au chaud. L’équilibre se trouve dans cette alternance de l’ombre et de la lumière, du blanc et du noir, du jour et de la nuit, du corbeau et de la chouette, de la lune et du soleil. C’est le signal pour ralentir la course, pour se poser, et observer les vides, les manques qui nous font si peur. Juste être avec ce qui est ce qui vient. Sans paniquer. En ayant beaucoup de compassion pour soi, pour notre enfant intérieur. En lui rappelant qu’il a fait du mieux qu’il a pû, avec les circonstances et les contextes de sa vie. Sans culpabilité. Avec la certitude et la confiance, que rien ne se perd, et que tout se transforme. Qu’il peut recycler ses vieilles mémoires, vider la corbeille, faire de la place, pour être, et renaitre ….


Dans ce rayon de soleil, la vie tourbillonne
. Les moucherons virevoltent, dansent. La chouette hulule. J’ai peine à l’entendre avec le bruit du périphérique que le vent ramène vers moi. C’est un peu comme le ressac : Retour brutal des vagues sur elles-mêmes. Ces moteurs vombrissants profitent du temps pour tourner, se hâter vers les vacances, consommer, avant que tout soit arrêté. La menace des manques d’énergie, de la baisse de pouvoir d’achat, semble réactiver des traumatismes de nos inconscients malades. Peur de ne plus avoir, de ne plus posséder. Le charme brille par sa prestance, sa sociabilité, sa loyauté. Cela peut être un leurre. Un faux semblant lourd à porter. Illusion d’une liberté, d’une identité, fondée sur l’avoir.

Ces 2 années de covid ont marqué nos corps, nos cerveaux, d’un sentiment d’insécurité profond. Jamais égalé. Car l’ennemi est silencieux, non déclaré. Il a laissé ses traces dans les comportements de nos enfants, qui ne savent plus très bien a quoi sert l’école. Il nous a marqué par son rappel foudroyant de la mort visible autour de nous. Fracassante. Il a activé dans le confinement un syndrome de manque de nature. A mieux il a redonné conscience qu’on fait partie d’un Tout. Que nous ne sommes qu’une petite fractale de ce grand univers. Et que nous aurions tout intérêt à rester Uni vers ce qui nous rapproche, ce qui nous fait vibrer,ce qui nous fait être, ce qui fait aimer. C’est d’ailleurs l’apanage de l’hêtre : il offre à l’homme la capacité de s’enraciner dans la vie, en abandonnant son amour propre et son orgueil, afin de reconstruire son identité réelle. En fleur de bach, il aide à la tolérance à la bienveillance, pour soi et pour les autres. Le chemin de Soi, est un chemin de paix et de compassion pour soi et pour les autres. un encouragement à regarder avec tendresse toutes les parts de notre être. Les ombres et les lumières. Et d’activer l’autodérision sur nos défauts, l’enveloppement sur nos blessures, l’amour sur nos dépendances.

Sources d’inspiration : Phytembryothérapie, F Ledoux, G Gueniot – les fleursdebach.com – la sagesse du traumatisme, Dr Gabor Mate – les bases de la médecine chinoise, cours de l’école Floramedicina

L’araignée : tisser la toile de sa destinée

Avez vous déjà médité sur la perfection d’une toile d’araignée ?

Dans la lumière d’automne, ces chefs d’oeuvre transparents, invisibles, sont magnifiés. Ornés de gouttes de rosée, les rayons concentriques, et les spirales deviennent visibles. Ce sont des tableaux éphémères, tissés à l’aurore ou au crépuscule. Comme pour donner naissance, et pour faire mourir. Une image des cycles de la vie et de la mort. De l’habileté à construire et à détruire.

Au centre de cette toile, appelé « moyeu », les araignées guettent l’arrivée de leurs proies. Ce sont de véritables artistes, qui signent leur identité par la forme, la taille, et la structure choisie. Ce qui est extraordinaire, c’est qu’au sein d’une même espèce, des variations sont observées, au cours du temps et d’une toile à l’autre. Cette mise en oeuvre complexe est tel le chemin de nos vies, le chemin vers Soi.

C’est dans son abdomen que sont situées les glandes séricigènes qui lui permettent de fabriquer ces fils de soie. Ces fils sortent sous forme liquide et se solidifient instantanément au contact de l’air. C’est avec ses 8 pattes, qu’elle extrait et tricote pour former sa toile. Le 8 de l’infini, du symbole de la continuité, de l’éternité, du divin.

C’est une bâtisseuse, une architecte.

Elle maîtrise la géométrie avec perfection. Dans un premier temps, elle construit un solide fil porteur, à l’horizontal. Il va s’accrocher à un support poussé par le vent. Et chaque jour, elle le consolide, le fortifie, le double.

De ce fil suspenseur, elle déroule un deuxième fil vertical, et forme un Y, qui deviendra le centre de sa toile.

Bien alignée, au centre de l’horizontal et du vertical, à partir du Y, elle peut rayonner ! Elle se déplace avec agilité le long de ses rayons, et forme un soleil radieux. Elle pourrait se laisser griser par la perfection, s’enorgueillir d’une telle réalisation. Mais ses objectifs sont clairs. Se nourrir.

Elle repart du centre, émet un brin de soie qu’elle accroche en spirale aux rayons. Ce fil est collant et sert de piège aux insectes. Elle n’a plus qu’à guetter les sons et vibrations, du contact avec ses cordes.

Une étude de l’université d’Oxford a également montré que les araignées se servent de leur toile pour « jouer » différents sons comme avec les cordes d’une guitare. Elles peuvent ainsi contrôler la tension de la toile et détecter la présence d’une proie.

Elle s’empresse alors de l’envelopper de soie, après l’avoir tuée, pour l’empêcher de se débattre et de s’enfuir. Incapable de mâcher, elle injecte des sucs digestifs qui vont liquéfier le corps de sa victime. Il lui suffit ensuite d’aspirer sa proie prédigérée.

araignée crabe

L’araignée au fil des cultures

Tout le monde s’accorde sur le fait que l’araignée capture ses proies grâce à la toile tissée. Mais les regards divergent selon les cultures et les clés d’interprétation. Là encore, la dualité opére ; Tantôt bénéfique, tantôt diabolique.

Dans la grêce antique, Ovide, dans les métamorphoses, parlent de ces femmes en compétition pour la perfection, dont l’une a finit par être transformée en araignée. *

L’araignée est honorée et respectée par les musulmans, qui admirent chez elles les capacité innées du filage : « l’araignée tient du merveilleux, car elle sait tout de suite filer, sans aucun apprentissage ». Al Jahid. En même temps, la sourate 29 (verset 41) du Coran met l’accent sur la fragilité de la demeure de l’araignée, et met en garde sur le fait de prendre d’autres maîtres que Dieu. **

Et si notre si légendaire spiderman, était tiré d’un conte africain !! Anansi est un homme ayant osé défier l’omnipotence et l’omniscience du Dieu Nyame. C’est pour son arrogance et son insolence, qu’il a été transformé en homme araignée, avec pour quête, entre autre, de la capture, du python, du léopard, et du frelon.

Les contes de l’araignée, furent si profondément inscrits dans les mémoires Akan que même la cruauté de la traite négrière transatlantique ne put l’effacer. Ces fables africaines ont traversé l’océan et se sont adaptés aux réalités du Nouveau Monde. En territoire hostile, les histoires d’Anansi devinrent un véritable symbole de résistance aux avanies de l’esclavage. En effet, quoi de mieux que la ruse et la maîtrise de l’art du subterfuge de notre araignée africaine comme source d’inspiration pour les captifs. ****

Dans l’imaginaire occidental, l’araignée est au centre d’une dualité évidente. Tantôt on admire l’araignée pour la beauté de sa toile. Tantôt on la craint, pour la cruauté de prédatrice. La psyché du mâle dominant, l’a associée à l’image de la femme. C’est la reine de nos fantasmes. ***

araignée loup

Chez ceux qui en ont la phobie, comment une si petite chose peut-elle provoquer une telle panique ? « Cet animal cristallise symboliquement l’angoisse devant le féminin », révèle le psychanalyste Jean-Pierre Winter . Ses pattes évoqueraient le souvenir archaïque de la chevelure maternelle ; son abdomen, le visage ; et la bête entière renverrait à une femme cannibale menaçant son enfant de le « manger » de baisers. Quant à sa tendance à s’éclipser aussitôt aperçue, elle rappellerait la peur que tout adulte a pu ressentir nourrisson : celle de la disparition définitive de la mère. « La toile, inconsciemment associée à l’hymen, susciterait la crainte de le déchirer ou d’être pris dedans. » Installée en son centre, l’araignée évoque la vulve, l’inconnu noir, « avec ce que peut avoir d’effrayant, dans l’imaginaire, le sexe dévorant qui retient sa proie ». Mais, la vraie panique, c’est lorsqu’elle sort de sa toile.

L’araignée comme guide

Tisse ta toile, relie toutes les facettes de toi-même,

Unis chaque partie de ton être à partir de ton centre,

Alors, tu connaîtras la paix.****

Arnaud Riou

Finalement, l’araignée n’est elle autre que le symbole de notre dualité ? Observer toutes les parts de Soi, dans ses ombres et dans ses lumières. Mettre en conscience, s’apporter de l’amour, de l’empathie, de la compassion, et affirmer que l’on fait du mieux qu’on peut. Tout cela permet d’unifier, d’aligner, et de rayonner. Cela permet à chacun d’interroger le Grand Tout, l’Univers, Dieu . De se questionner sur le sens, son lien au Sacré, au non maitrisable, à l’invisible, au Soi.

araignée tigre

Méditation de la toile d’araignée

  1. Asseyez-vous dans un endroit confortable où vous ne serez pas dérangé. faites quelques profondes respirations. Débarrassez-vous de toutes les tensions qu vous encombrent. Continuez à respirer profondément jusqu’à être centré, calme, paisible et détendu.
  2. Imaginez un petit cercle autour de vous. Celui-ci est le vôtre, il n’est à personne d’autre. Invitez dans votre cercle le pouvoir du Grand Mystérieux, un pouvoir sans jugement, qui vous transmet uniquement de l’amour inconditionnel. Savourez ce sentiment.
  3. Élargissez votre cercle au-delà de votre corps, toujours centré et détendu. Invoquez maintenant les pouvoirs de l’Araignée, la grande tisseuse, pour transformer notre cercle en toile. Observez cette transformation, depuis le centre de la toile où vous vous trouvez.
  4. A présent, nommez votre toile – toile des relations, par exemple, de l’argent ou de l’esprit. Cette toile est la vôtre – baptisez-la et revendiquez -la.
  5. Examinez-la avec votre œil guérisseur. Détectez toute anomalie, toute chose prisonnière de la toile ; observez les moindres trous ou irrégularités.
  6. Vous allez maintenant réparer votre toile. Demandez ce qu’il faut faire pour réparer les dégâts. Vous faut-il changer de comportement ? Devez-vous relever des défis ou accepter les choses ? Écoutez la réponse et acceptez d’agir en fonction.
  7. Terminez votre méditation en remerciant l’araignée pour son aide.

Sources d’inspiration

http://bcs.fltr.ucl.ac.be/METAM/Met06/M-06-001-145.htm* – dictionnaires des symboles musulmans, malek Chebel** – Dieu, l’Amour et la Psychanalyse (Bayard, 2011)***Nofi media ****L’oracle des animaux, Arnaud Riou*****

Le séquoia – paré à résister à bien des épreuves !

Le sequoia toujours vert – un grand à l’écorce tendre et moelleuse. Une antenne pour tous les amoureux de la nature et des parcs nantais.

Le hasard n’existe pas. En cette journée d’équinoxe, rien de ce qui était inscrit dans mon agenda s’est déroulé comme prévu. Cela a commencé par le fait de ne pas avoir la voiture, mais plutôt le vélo, pour parcourir 7km au petit matin. J’ai dû foncer a travers la ville, pour être sûre d’être à l’heure pour l’accompagnement d’un rendez-vous pas très agréable à l’hôpital. Dans cette course, j’ai choisi de passer par les parcs de la ville. Dans le stress du matin, la nature m’a obligée à ralentir. Brume matinale sur la mare. Décor fantasmagorique, d’un automne qui démarre. Des grilles fermées pour passer d’un parc a l’autre. Qu’à cela ne tienne. Je grimpe, je contourne, je poursuis mon chemin. L’est s’est embelli d’un soleil levant d’automne rougeoyant. Je ne le sais pas encore. Mais aujourd’hui, j’ai rendez-vous avec mon adolescence. Il s’est écoulé 33 ans depuis notre dernière rencontre. Des années lycée, bercées par un éveil commun à la philosophie, au sens de la vie. Je retrouve mon amie, comme si le temps n’avait pas eu l’espace pour laisser une empreinte. Nos cœurs réunis, nous partageons nos chemins ; qu’il est doux d’observer les épreuves, d’écouter le parcours, les ressorts, les joies et les peines. En cette saison de transition vers plus d‘introspection, nous faisons ensemble le bilan de ces années. Je réalise que mes choix n’ont pas toujours été aisés. J’ai opté pour la complexité, des terrains incultes à défricher. J’ai refusé de me ranger dans un casier. Pour aller vers la rencontre des mondes, des cultures. J’ai fait le pari qu’en chacun de nous, des graines peuvent germer pour devenir des plantes merveilleuses. Même au plus profond d’une prison, d’un quartier hostile, d’un bidonville, ou d’une famille toxique, des potentiels, des prises de conscience, des trésors insoupçonnés, peuvent émerger.

Au retour de cette belle journée, le soleil de l’ouest, a éclairé les grands séquoias du parc des Dervallières avec puissance et beauté. Au point de freiner mon pédalage, et de m’y arrêter. Le vélo dans une main, en équilibre incertain, je pose l’autre main sur l’écorce fibreuse et moelleuse de l’arbre le plus proche.

Ils sont immenses, et le vert de leurs branches, contraste avec le rouge de leur tronc, et de leurs aiguilles séches jonchées au sol. Je ressens une connexion d’ancrage au sol allant à l’énergie de mon cœur. Je ressens une profonde gratitude pour ces ancêtres qui ont traversé le temps, et vu tellement de transformation et d’évolution. Ils sont le symboles de la longévité, de la force et de la reproduction. La magie du sequoia c’est d‘être capable d’émerger du feu : il ne peut se reproduire qu’avec la chaleur du soleil. Il résiste particulièrement bien aux incendies, à l’humidité, par la qualité de son bois imputrescible.

« Jamais un arbre n’a été adoré rien que pour lui-même, mais toujours pour ce qui, à travers lui, se révélait, pour ce qu’il impliquait et signifiait. ». Jacques Brosse (Mythologie des Arbres)

Il fait rejaillir en moi, la confiance, la force de vie. Il me fait réaliser la force de la créativité dans des environnements parfois hostiles. Il m’inspire un sentiment de sécurité profonde et de confiance pour un avenir serein. C’est un sage réconfortant, rassurant, au milieu de cette ville trépidante. A cet instant, il se laisse pénétrer par la lumière, pour à son tour, la diffuser.

Cet esprit de la forêt nous élève dans ses branches afin que nous puissions voir clairement, non seulement le moi, mais toute l’humanité.

Un trait d’union entre nous et le ciel – Eucalyptus

Que nous traversons a chaque fois qu’elle …

A chaque fois, que les aîles du ciel
Aperçoivent nos coeurs ouverts
Elles y déversent la clarté et l’abondance

Aujourd’hui, mes pas, accompagnés de mon bien aimé, nous ont conduit, près de ces magnifiques eucalyptus. Derrière un chantier de construction, non loin du périphérique, se dresse cachés, ces arbres élevés. Je n’avais encore jamais emprunté ce chemin, et observé la floraison des eucalyptus. Je me sens gratifiée d’un tel privilège. Que je ne peux en aucun cas, gardé pour moi. Pas de hasard dans nos chemins, dans les moments de prise de conscience. Et cette attention particulière du moment, m’ont reliées à l’automne, à la pleine lune, au chagrin, à la mélancolie, à la maladie, au deuil. A l’alignement, à la transformation, à l’ouverture, au nettoyage, à la purification.

Un trait d’union entre la terre et le ciel !

Car l’Eucalyptus a choisi pour croître, des régions marécageuses, sombres, infestées de moustiques. Pour cela, il s’est doté dans sa programmation archétypique de moyens pour se montrer à la hauteur de la situation. Il est si riche en tanin qu’il demeure imputrescible, inattaquable par l’émanation de marais fangeux et par la faune archaïque et venimeuse qui régnait autrefois dans cette immense forêt de Tasmanie, proche de l’Australie. Cette forêt présentait les meilleures conditions du bas astral. Il est donc blindé jusque dans ses fleurs qui sont lignifiées, carbonées, boisées, et en surplus, recouvertes d’un vernis ciré. Cette lignification de la fleur est vraiment unique dans le monde végétal. L’ovaire est aussi invulnérable car il est profondément enfoui  dans le pédoncule. Il est apétale ou dans certaines variétés, les pétales tombent sitôt l’éclosion, refoulés par une foule d’étamines. On comprend maintenant pourquoi il porte le nom d’Eucalyptus qui signifie en grec « bien caché ».*

Cet arbre pudique dissimule ses organes les plus intimes

Comme protection des mauvaises fréquentations

Son huile essentielle harmonise le chakra de la gorge et du thymus, avec la couleur bleue/verte de ses feuilles. Elle favorise l’affirmation « je suis », les limites de territoire. Elle permet de laisser à la porte de soi, les énergies néfastes

Puissant draineur des eaux aqueuses de la Terre qu’il amène le long de ses puissantes racines, de son tronc impressionnant, et de ses feuilles bleu/vert, il permet aussi de drainer les mauvaises humeurs de l’âme  humaine vers les poumons afin de les rejeter vers l’extérieur. Il soulage ainsi un système hépatorénal  quelque peu fatigué. L’âme qui participe aux secrétions des glandes endocrines s’en trouve libérée. D’autant que les humeurs noires qui sont la cause de sa mélancolie sont balayées comme par enchantement.

Ce n’est pas pour rien qu’il est utilisé dans les rituels du hamam

Bain chaud, bain turc, bain de vapeur au parfum d’eucalyptus

Ce rite ancestral revitalise le corps, détend, nettoie la peau en profondeur

L’eucapytol ouvre la respiration et facilite l’ouverture des pores de la peau

Pour évacuer par la transpiration, les toxines accumulées

En revanche, il existe pus de 120 espèces d’eucalyptus

Dont les chémotypes des huiles essentielles, sont très différents dans leurs usages

L’eucalytus globulus ouvre le 3ème œil, et apporte une vision claire dans nos projets

Il a comme limite, une neurotoxicité possible, lors d’un usage excessif et prolongé

On lui préfèrera alors pour les personnes fragiles, L’eucalyptus radié (radiata). Plus indiqué pour les problèmes respiratoires de nos bambins

Quand à l’eucalyptus citronné, il détend les muscles, les tendons, et les articulations coincées


L’eucalyptus se dépouille de son écorce friable
Pour laisser apparaître son tronc blanc, beige
Il est le blanc, relié au métal, au poumon, au système respiratoire,en énergétique chinoise.
Il est le complément du noir, du bois d’ébène, avec lequel il forme cette spirale du yin et du yang Derrière une apparente fragilité, se cache une grande solidité et robustesse. Ses boutons floraux sont gorgés de poches a essences
Desquelles se volatilise l’eucalyptol, vers nos bronches encombrées ou irritées
Telle  la première inspiration d’oxygène du bébé sortant du ventre de sa mère
L’eucalyptus nous emmène sur terre,  nous relie au prana, a l’air, et favorise l’ouverture au ciel.

Il est la source du QI, de la vie, de notre vitalité.
Il calme nos chagrins et assouplit nos rigidités

Sources d’inspiration : Luminessens.org – Roger Tanguy Derrien, auteur de Rudolph Steiner et Edward Bach sur les traces du savoir druidique. Lydia Bossom, aromathérapie énergétique

Hymne à l’eau guérisseuse


Depuis plusieurs semaines, la sécheresse et la chaleur intense menacent nos forêts. Elles brûlent des millénaires de bois, des hectares de poumon vert. Les forêts mythiques de Brocéliande, des monts d’Arrées, les pinèdes des landes, de la dune du Pilat. Des lieux touristiques, de ressourcement,ou d’évasion spirituelle qui partent en fumée. Nous sommes là, impuissants, à constater les dégâts. A comprendre la bêtise dans laquelle nous sommes engloutis. Comme les autruches, nous préférons rester la tête cachée au fond du trou, pour ne pas voir les conséquences de nos actes. Mais nous, pauvres êtres humains, nous avons oublié notre dépendance aux éléments naturels. Tout nous semble acquis. Et comme des enfants gâtés, nous usons et abusons de ce qui nous est donné. La terre se rebelle, gronde, se met en colère. Seul moyen de nous réveiller !


Toute la journée d’hier, des nuages se sont formés dans le ciel bleu nantais. Ces fameux stratus, cumulus, annonciateurs de bonnes nouvelles. Ces cotons blancs dans le ciel, souvent maudits, deviennent signes d’espoir. L’espoir de voir tomber la pluie. Cette nuit, l’atmosphère s’est chargée d’humidité. L’air s’est fait plus frais. Et les gouttes tant attendues, ont retenti sur les sols durs, les feuilles desséchées. Au réveil, mes pieds ont caressé l’Herbe mouillée. Mes narines ont senti cette odeur si chère à mon corps des sols chauds refroidis par la pluie : le Petrichor

l’odeur dérivée d’une huile exsudée par certaines plantes pendant la période sèche ». Cette huile est absorbée par la surface des roches, en particulier par les sédiments (argile), libérée dans l’air au contact de la pluie avec un autre composé appelé géosmine. L’arôme que nous percevons serait ainsi le résultat de l’émission de ces composés. Selon certains scientifiques, notre goût pour l’odeur de la terre humide ou pétrichor est un héritage de nos ancêtres, car pour eux la pluie a toujours été synonyme de vie ou de survie. Les anthropologues estiment que nos ancêtres ont établi un lien fort ou un lien positif avec cet arôme, indiquant la fin de la période de sécheresse dangereuse et l’arrivée de la pluie attendue depuis longtemps. Il a également été observé à travers diverses études que l’odeur de la géosmine est capable de guider certains animaux (chameaux) lorsqu’il s’agit de trouver de l’eau dans les zones désertiques et est utilisée par certaines plantes pour atteindre une plus grande pollinisation en Amazonie. (Pedro Gavidia)

Les oiseaux chantent, célèbrent le retour de l’enfant prodige. Le cours d’eau de la chezine reprend sa course par endroit, et fait résonner son bruit de cascade. La nature est en fête ! Mon corps fatigué n’avait pas envie d’aller marcher ce matin. La grisaille m’a découragé. Mais j’ai forcé le mouvement. Et mes jambes se sont laissées rythmer par le flow. Une danse effreinée, gorgée de joie. Comme le bâton de pluie, le peuplier a fait trembler ses feuilles, presque en transe. Mes pieds légers ont croisés des milliers de fourmis affairées sur le chemin de leur destinée.

Dans les traditions antiques, la fourmi détient un autre secret : le secret de l’eau. Les anciens utilisaient la présence des fourmilières pour retrouver les courants d’eau souterrains afin de creuser des puitsargemaformation – quand les insectes font signe

A la croisée des sentiers, mon chêne m’attend. Comme chaque matin, j’ai pris l’habitude de venir le saluer. De lui raconter mes peines, et d’y défaire mes chaînes. Le front et le coeur sur son tronc, j’entends battre mon coeur. Le tambour de la vie atténue ses battements au rythme de mes inspirations. En communion avec l’écorce, avec les mousses sous mes mains, je laisse mes épaules se détendre, mes mains se déposer. Je suis pleine de gratitude envers mon Inspirateur, mon Créateur.  Celui qui fait tomber la pluie, Celui qui donne la vie, Celui qui m’enracine et qui m’élève. Celui qui me rappelle le caractère éphémère de la vie. Et l’importance de la choyer, d’en prendre soin, de la célébrer. Un parfum de menthe rafraichit l’espace. Une branche se plie et  rebondit. Et que vois je ? L’écureuil !! Ce petit être si gracieux. Léger, me montre furtivement son panache roux. Aussi rapide qu’un éclair, il disparaît. Un sourire envahit mon coeur.

En tant que guérisseurIl aide à gérer l’énergie ; favorise un meilleur soin de soi. Il relie aux chakras racine pour dissoudre certaines de nos peurs enracinées et les remplacer par le bonheur et la joie. L’Écureuil cache une autre leçon qui peut vous aider à observer l’évidence même et à être prêt en toute circonstance. Il s’agit du lieu où mettre en sécurité ce que vous avez amassé : un cœur et un esprit calmes et paisibles où vous engrangerez sagesse et tendresse. Les énergies ainsi recueillies libéreront le cœur et l’esprit et vous saurez alors que tout vient à point à qui sait attendre le bon moment. La mission de vie des écureuils roux est très simple et elle consiste à expérimenter la vie et à répandre la joie, l’amusement et la vivacité dans leur environnement. Luminessens.org

Je suis heureuse de participer à ces instants simples de la vie. Je ressens de la plénitude. Une satisfaction dans l’instant présent. Tout peut arriver dans ma journée. Je me sens ancrée et enracinée. Un petit frisson parcourt mon dos. Je réalise qu’autour de moi, il pleut. Il est temps de rentrer. De me réchauffer. Et de créer à mon tour, pour partager ces moments d’éternité. A base de poudre de piment doux, sous le parfum du patchouli, j’ai réalisé un tableau sur l’ancrage du chakra racine.

L’après midi a été fait de partage avec mes amies. Elle s’est clôturée en beauté avec l’apparition sur le toit de la maison voisine, d’un oiseau rare en milieu urbain : la huppe ! Quelle surprise. J’ai cru, un instant, que c’était le geai du chêne. Mais son long bec, et sa houpette sur la tête ne trompent pas !

« Le Coran (27,20) parle de cet oiseau comme ayant joué le rôle de messager entre Salomon et la reine de Saba. Il va en découler un grand nombre de légendes. Dans le Mantiq-ut-Taîr de Farid -od- Dîn Attar (Langage ou Colloque des oiseaux), le poète raconte que tous les oiseaux du monde partent en voyage à la recherche d’un roi. C’est la huppe qui va leur servir de guide. Elle se présente comme la messagère du monde invisible et est décrite comme portant sur la tête la couronne de la vérité. Ce voyage des oiseaux symbolise l’itinéraire mystique de l’âme, à la recherche du divin. C’est pourquoi la Clé des Songes iranienne la présente comme un homme savant et intègre. On raconte qu’elle était le seul oiseau qui pût indiquer les points d’eau à Salomon. Luminessens.org – Selon le Dictionnaire des symboles (1ère édition 1969 ; Édition revue et corrigée Robert Laffont, 1982) de Jean Chevalier et Alain Gheerbrant

Cette journée m’a conduit à travers tous ces signes, vers l’eau. Qu’elle tombe du ciel, qu’elle court dans les rivières, qu’elle soit tappie dans les entrailles de la terre, qu’elle circule dans nos corps et dans nos coeurs, l’eau nous sourit ! Elle nous ravit. Elle embellit nos vies !

L’arbre et nous !

C’est l’été. Nous traversons une période de chaleur extrème dans nos climats tempérés. Les cours de géographie vont d’ailleurs devoir être révisés. Même les monts d’arrée bretons sont en feux ! Une région tellement brumeuse et humide d’habitude. Elle n’a pas supporté que le thermomètre dépasse les 40 degrés. La terre est fébrile. Elle essaie de respirer, de transpirer ses toxines. Mais elle n’en peut plus. Elle est asphyxiée par le trop plein de bitume, trop plein de matières chimiques, par le trop plein de bétise humaine. Elle peut de moins en moins compter sur son allié, sacrifié pour faire de l’espace. C’est pourtant lui, qui par son enracinement, et son déploiement, permet à la terre de se stabiliser, et à la vie de se déployer. L’arbre est un puits de carbone et c’est le protecteur de la biodiversité.

Ou plutot, devrai je dire : La Protectrice. Car son origine éthymologique est bien le féminin.

L’ARBRE – est issu du latin « arbor », « arboris » (primitivement « arbos »), nom féminin de forme exceptionnelle qui signifie « arbre » et aussi « mât ». A défaut d’un terme sanscrit correspondant, je crois que l’on peut rattacher « arbor » à la même racine que « arbha », dans le sens de herbes en général qu’indique Wilson […]. Un dérivé « arbhas = arbos », signifierait ce qui est désiré, obtenu, un gain, un produit, et a pu désigner dans l’origine un arbre à fruit. Quelques noms de plantes et de fruits semblent provenir de la même racine ; ainsi le sansc. « rambha », bambou, « rambhâ », plantains, le persan « arbû », poire, et peut-être l’anc. allemand « reba », vigne. Celui du peuplier, « albari », « alpari », dans cette dernière langue, paraît aussi se lier à « arbor ». » – http://institutions.ville-geneve.ch

Les agriculteurs, les scientifiques, les citoyens, soucieux de leur environnement alertent en vain. Et regardent, impuissants, la terre brûler tout ce qui équilibre son humanité. Humanité – Humus : Terre brune noirâtre provenant de la décomposition de débris végétaux et/ou animaux dans le sol et qui contribue à sa fertilité. Tout le monde s’accorde sur son utilité ! Quel plaisir, l’été, d’y trouver refuge à l’ombre de son branchage. A l’écoute des oiseaux qui y nichent, des écureuils qui s’y nourrissent, et de toute la biodiversité qui s’y appuie.

Il purifie l’air par sa respiration, et son expiration d’oxygène. Il génère la pluie par son évaporation. Il limite l’érosion des sols. Il améliore la qualité de l’eau par sa filtration. Il régularise les écarts de température. Il est un repère pour les changements de saison. Il nous nourrit, nous fournit en bois, et en papier. Tous les moyens pour mieux le connaitre, par l’observation, le toucher, la communication, la rencontre, sont des garanties de protection. Et cela doit commencer dés le plus jeune âge. Je me rappelle de mes enfants bébés, dans leur poussette, fascinés par les feuilles, le balancement, le vent, les jeux de lumière. Une palette artistique naturelle, sans artifice ! Qui vient nourrir notre besoin d’esthétisme, et de beauté.

Alors quand je propose des animations dans les parcs, dans les entreprises, dans les écoles, dans les foyers de jeunes travailleurs, les centre socio culturels, les jardins d’immeuble, j’ai à coeur de partager cette sensibilité. Et d’éveiller la sensorialité qui réside en chacun de nous. Je suis toujours surprise des potentiels de chacun. Des extraordinaires ressources à l’intérieur de soi, révélées par un parfum, un goût, une texture, une couleur. La nature entre en résonance avec notre part sensible. Encore faut il prendre le temps s’y connecter sincèrement. De laisser infuser, intégrer. De communiquer.

Le tilleul : le miel du coeur

Au jardin

Grand arbre vigoureux de 30m de haut, des régions tempérées de l’hémisphère nord. il se tient droit, et se distingue par son port conique arrondi. Il peut vivre 5 à 6 siècles Résiste à la sécheresse, aux pucerons, et aux pollutions des villes. Il s’accomode de tous types de sols profonds et frais. Seuls les sols trop acides le découragent. Le parfum de ses fleurs attirent les abeilles et embaume l’air au crépuscule pour attirer le papillon de nuit, qui le pollinisera

Son énergie

Au Moyen-age, l’église catholique considérait son bois tendre comme sacré.

Dans la mythologie, il est symbole de fidélité idéale et de l’amour conjugal éternel;

Pour les Celtes, c’est l’arbre de la vérité, de la clémence, et de la conciliation.

Il permet de comprendre l’autre et d’éviter de se braquer dans des situations de conflit.

Loi des signatures : Par extension symbolique, du fait que l’on utilise son écorce pour faire des cordages, il est l’arbre symbole des liaisons et de l’attachement des êtres.Les feuilles de tilleul sont en forme de cœur. La mythologie en a fait un symbole d’amour et de fidélité. Il représente l’amour maternel.

En herboristerie

Infusion de fleurs:

Infuser 1cc de fleurs dans 150ml d’eau chaude, pendant 10 à 15 mn. Couvrez la tasse ou la théière (huiles essentielles volatiles). Prendre 2 à 3 fois par jour

En fumigation : Brûle de la poudre de tilleul vous redonnera de la joie de vivre et vous aidera à retrouver confiance en vous. Les fumigations ont également un pouvoir calmant et apaisant.

L‘hydrolat de fleurs

Sédatif : favorise l’apaisement et le calme. Par son aspect réparateur et protecteur, il aide à régénérer les processus nerveux qui ont souffert, en agissant sur le fond de l’origine du problème. Son doux parfum apaisant est autant apprécié des petits et des grands !

Antispasmodique : agit en profondeur sur les manifestations de stress. Il va harmoniser le système nerveux lui permettant d’agir au niveau digestif afin de garantir le bien-être post-prandial, en évitant ballonnements et crampes de l’estomac.

Purifiant : il bénéficie de propriétés anti-infectieuses pour le plus grand bien des peaux et cuirs chevelus irrités. Grâce à son activité décongestionnante, il soutient l’élimination des toxines par la peau.

En Gemmothérapie – les bourgeons

Le Tilleul argenté – Tilia tomentosa – le macérat glycériné de bourgeons de tilleul argenté est un puissant tranquillisant ; également utilisé dans la ménopause et la pré-ménopause (bouffées de chaleur)

Tilia cordata, Tilia sylvestris – Les bourgeons nourrissent le système nerveux et aident la filtration du rein

Les feuilles sont nutritives

A consommer tout l’été. Elles sont mucilagineuses . Calment les inflammation du système digestif . Favorisent un transit régulier

Potins du tilleul : Les feuilles du tilleul séchées et écrasées peuvent donne une farine de remplacement, à mélanger avec de la farine d’orge ou de sarrasin. Les feuilles, au printemps, peuvent être préparées en salade, rouleaux de printemps, soupes de légumes (comme les épinards). Les fleurs peuvent être mélangées aux salades composées. Les bourgeons se mettent dans les salades et dans les soupes.

En médecine chinoise – apaise le Feu du coeur

Saveur et nature – fleur douce, astringente, et fraiche

Relié au Feu du Coeur – Apaise, calme les tensions nerveuses, et favorise le sommeil

Diminue la tension artérielle et les palpitations émotives

Action sur le Poumon – antiviral

L’aubier de tilleul – Affinité avec la Vésicule Biliaire et le Rein -Partie vivante de l’écorce ou circule la sève de l’arbre. Draine l’humidité dans tout le corps – en Décoction

En ayurvéda, apaise Pitta

On retrouve les 3 principes fondamentaux (air, feu, eau) dans les plantes :

Les racines sont faites de terre et d’eau comme kapha

Les fleurs sont faites de feu comme pitta

Les feuilles et les fruits sont faits d’air et d’éther comme vata.

les fleurs et les fruits agissent sur les organes reproducteurs (shukra).

En cas d’insomnie, pitta prendra des plantes sédatives fraîches telles que la verveine ou le tilleul

L’élixir floral

Permet de renforcer les relations humaines entre la mère et son enfant. Il facilite la réceptivité à l’amour et en particulier à l’amour maternel en facilitant la communication et l’échange dans le respect et la cordialité. L’élixir floral de tilleul apporte douceur et chaleur aux personnes qui se sentent coupées des autres ou de leurs racines, qui ont un sentiment d’abandon ou de solitude.

Sources d’inspiration : Anne Vastel, médecine traditionnelle chinoise – F Ledoux, GGuéniot, la phytembryothérapie – Luminessens.org

Le bouleau, Arbre de lumière et de purification

Pionnier et dépolluant

C’est un arbre pionnier : c’est le 1er qui pousse dans des zones désertiques, souvent polluées ou perturbées. C’est un arbre héliophile, c’est à dire dépendant de la lumière pour se développer. On le trouve beaucoup en milieu urbain, car ses feuilles (plus ou moins poilues selon l’espèce), participent à la captation des microparticules polluantes en suspension dans l’air. IL est aussi très allergènes au moment du printemps et de la dissémination de ses pollens. Il fait partie des arbres à bois tendre et fragile, comme ses congénères les saules, le peuplier tremble, l’aulne. Sous l’action des bactéries et champignons, leur bois mort se décompose très rapidement, contribuant à une production accélérée d’humus pré-forestier. Il prépare les sols pour que les autres puissent s’installer !

Celui qui nettoie les impuretés.

De nombreuses légendes et histoires racontent le bouleau.

On dit qu’il était utilisé pour apaiser les agités et les aliénés que l’on fouettait avec ses branches. C’est aussi dans l’espoir de chasser ce qui est néfaste, que l’on flagellait les condamnés du Moyen Âge. Puis les exorcistes l’ utilisèrent ensuite en décoction, car ils assuraient qu’il faisait s’enfuir les démons.

Au Moyen Âge on utilisait le bouleau pour soigner les plaies, les ulcères et les calculs rénaux. Propice aux reins et à la vessie. On lui prête de nombreuses autres vertus thérapeutiques, d’autant qu‘il vit en symbiose avec l’amanite muscaria ou amanite tue-mouches, champignon « magique » que l’on appelait aussi la nourriture des Dieux (et avec lequel les chamans se droguaient).

Le bouleau était l’un des sept arbres sacrés du bosquet des druides. Parfois appelé « Arbre de la sagesse », symbole de connaissance druidique. On le surnommait aussi « Sceptre des maîtres d’école », parce qu’avec son bois on fabriquait les baguettes servant à punir les cancres. Dans la tradition russe, le bouleau donne la lumière au monde, étouffe les cris, guérit les malades, et nettoie.

Symbole de pureté, de douceur et de délicatesse (les shamans de Sibérie grimpaient dans ses branches pour se rapprocher du Ciel). Il s’élève vers le ciel, et fait danser ses tendres branches, comme les bras d’une ballerine. Il se décline au masculin, alors que son énergie dégage plus le féminin. Laurence Monce nous dit que c’est comme une grande sœur, et pleine de douceur. Aller a sa rencontre, apaise votre âme, et vous fait sentir écouté et compris.

Pour Sainte Hildegarde au Moyen-age, le bouleau est l’image du Bonheur.

Sève de bouleau – dépurative et reminéralisante

Elle se récolte au tout début du printemps, sur une période de 3 semaines. Il suffit de percer un trou de 1,5 à 2cm. Pour atteindre la partie dans laquelle s’écoule cette eau transparente.

Par sa double action d’élimination par le foie et les reins, (cholerèse et diurèse), la sève de bouleau est efficace pour drainer les toxines et se purifier ; La sève de bouleau est un excellent fortifiant du système osseux, elle reminéralise et revitalise. Elle contient beaucoup de silicium (les bouleaux poussant sur des sols riches en silice), un oligo-élément qui joue un rôle dans les processus fondamentaux de la vie.

Elle peut être utilisée pour tous les problèmes de peau ( eczéma, boutons, acné).

Diurétique et drainante, elle éliminerait la cellulite et réduirait les œdèmes

Le bourgeon agit sur les terrains acides

Bouleau pubescent : l‘endocrinien, l’os, le sujet agé

Régénération mentale et de la pensée. Il convient à tous ceux qui s’empêtrent dans des « pensées acides » qui n’arrivent poas à s’endégager et qui désirent trouver une aide pour sortir de ce mode de pensée négatif. Il aide l’individu à survivre grace à des pensées positives ;

Bouleau verruqueux : l’acidose, l’articulation, la pédiatrie

Le bourgeon de croissance – conseillé pour tout ce qui démarre difficilement ou qui n’arrive pa sà redémarrer. Stimule la régénération des tissus osseux et consolide la charpente.

Il apaise et permet de redémarrer

Méditer sous cet arbre : Mieux accepter sa vie, assumer les changements, se réconcilier avec ce que l’on est, adoucir ses pensées.(Le bouleau aide à se réconcilier avec l’ego et à réconcilier le masculin et le féminin) S’asseoir sous un bouleau, c’est pénétrer dans une atmosphère aimable et apaisante. C’est un rappel que la vie n’est pas seulement faite de luttes, mais peut être également douce et harmonieuse.

Le bouleau verruqueux aide d’une part, celui qui n’arrive pas à démarrer sa vie ou qui désire lui redonner un nouveau sens, mais qui n’en trouve pas la force. D’autre part, il aide également celui qui est « englué dans le « marécage » de sa vie afin de lui éclairer le chemin.

Dans le langage floral : Bienveillance vis à vis de soi et des autres.

De nombreuses utilités en survie dans une forêt

L’écorce de bouleau est très résistante même une fois l’arbre mort. En effet, elle est imprégnée de poix qui est une résine très collante, imperméable et inflammable, ayant aussi des propriétés antibactériennes. Même très humide l’écorce brûle bien. Dans le temps, combien de bivouacs montés dans l’urgence sous la pluie sont parvenus à se réchauffer grâce à lui. Cette poix transformée en goudron, technique connue depuis la préhistoire (Paléolithique), était utilisée à cette époque-là comme une colle voire pour l’hygiène bucco-dentaire en la mâchouillant. Plus tard, ce goudron servira à étanchéifier les embarcations en bois.

Lors de mon stage d’herboristerie au Canada, Patrick Gravel nous avait montré les techniques des anishinabe ( peuple autochtone ), pour fabriquer leur écuelle à base d’écorce de bouleau, et faire chauffer l’eau sur le feu. C’était un moment mémorable, qui marquera mon attachement à cet arbre lumineux et porteur de vie et d’espoir. Ce stage avec Caroline Gagnon, et l’école Floramedicina a scellé mon Lien au VIVANT, dans la période de deuil de ma mère. Comme quoi, chaque histoire, chaque arbre, chaque fleur, chaque odeur, nous relie à des souvenirs conscients et inconscients. C’est souvent la surprise de nos rencontres avec les Arbres, lors des bains de forêt. Je vous souhaite de raviver les mémoires heureuses, pour illuminer vos vie.


Sources d’inspiration

Erwan Théobald -Les énergies bénéfiques des arbres

Franck Ladoux, Gérar Guéniot – La phytembryothérapie

Laurence Monce – Ces arbres qui nous veulent du bien