Rien qu’à l’évocation de son nom, c’est tout un monde de beauté qui se déroule sur un tapis rouge. ou plûtot un tapis vert. Cette bellis perennis ornent nos pelouses de ses fleurs blanches, au coeur jaune. Pétales après pétales, vous lui demandez combien l’autre vous aime : un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout. Ou peut être, avez vous confectionné des colliers ou couronnes de pâquerettes, pour orner vos chevelures. Une de ses particularités est de se fermer à la tombée de la nuit, de se réveiller avec le soleil et de le suivre dans sa course. D’où un de ses surnoms, l’œil du jour – elle fait partie de ces plantes dites « héliotrope ». Christophe Bernard, Althea Provence
De la grande famille des Astéracées, la pâquerette réjouit nos coeurs en été, embellit nos salades et sublime nos bustes fatigués. L’huile végétale solarisée est réputée pour ses effets tenseurs et galbant, elle redonne fermeté à la peau des cous, décolletés, et bustes. Et oui… elle en fait des choses, qu’on ne soupçonne même pas, tellement nous la foulons de nos pieds lourds. Elle pourrait même remplacer sa fragile cousine l’arnica, pour tous les coups, hématomes, oedèmes, contractures musculaires. Profitons de l’été, pour l’expérimenter. Elle mérite vraiment de retrouver ses lettres de noblesse ! Ecoutez ce que Francis Hallé, grand spécialiste des forêts tropicales, en dit:
La pâquerette est ainsi une cousine miniaturisée d’arbres immenses, comme le Brachylaena (Asteraceae,Madagascar), ou le Dasyphyllum diacanthoides (Asteraceae, Chili), lequel s’élève à 30 mètres aussi du sol. Elle est montée plein nord, a rapetissé et s’est enfoncée dans le sol pour s’adapter. 30 ans d’exploration des canopées forestières tropicales, Francis Hallé, Editions Museo, octobre 2017