Je sors d’une séance en visio d’échange de pratique avec de belles herboristes. Et je ris encore de nos échanges!
En ces temps de confinement, de tempête, de maladie, notre météo intérieure du début de rencontre était plutôt à la frilosité. Mélange de colère, d’incompréhension, d ‘inquiétude, de peurs, de tristesse. Nous avons toutes exprimé le besoin de maintenir un lien au vivant: en nous, et autour de nous. Besoin de rester connectées aux feuilles des arbres qui jaunissent, aux paysages époustouflants de couleurs de l’automne. Besoin d’être dans l’action, de continuer à transmettre, à échanger, à partager. On ne vit pas cette deuxième vague, comme la première. Elle n’a pas le même goût qu’au printemps, ou la sève montante des arbres, et le soleil, encourageaient le mouvement et la créativité. Et cette demie mesure, d’une population au travail, et de l’autre, à la maison, ne facilite pas la compréhension.
Nous commençons par un temps de méditation, d’observation du corps posé dans l’instant présent. Observation du contact des pieds au sol, de notre assise sur notre support, de notre colonne vertébrale qui se dresse, et qui porte notre tête, nos épaules. Observation de notre respiration, et des tensions ou noeuds dans le corps.
Et nous goutons, la plante du jour: le GINGEMBRE. Les unes l’avaient choisi en infusion de racine fraiche, ou en décoction de racine sèche; en poudre séchée, ou en olfaction de l’huile essentielle. Nos retours d’expérience ont été très intéressants!
Apprentissage amer, qui peut réveiller des palpitations, des nausées, des frissons, des picotements dans la gorge: Peut être le signe d’un yin en vide?
Expérience de tension dans la poitrine, de balance entre joie et anxiété, de palpitations, de chaleur subtile au visage: peut être le signe d’un yang en excès ?
Observation de calme, de picotement et de circulation dans le palais, voire de décongestion.
Impression de danse interne, partant des craquements doux des cervicales, en passant par la gorge, et en tapissant l’utérus, le chakra racine. Et remontant jusqu’à la tête avec une sensation d’enveloppement, de chaleur, de joie. Peut être une connexion au féminin en soi?
Sensation de réconfort, avec un ami connu, qui donne du peps et rassure. A la fois, réchauffant et rafraichissant. Indicateur d’ancrage pour Anne Julie, qui sait que quand les joues s’enflamment, non loin se trouve l’excès de feu.
Et si le gingembre, était le thermomètre des herboristes! le baromètre de l’ancrage… Fous rire partagé, éclat de rire qui secoue le corps, et le plaisir d’être ensemble! Le diaphragme s’ouvre, et réveille le feu du coeur, l’expression du souffle interne. Les esprits s’échauffent, partagent leurs trucs et astuces pour se sentir bien au quotidien. Les films à l’eau de rose deviennent des films à l’eau de gingembre. Beaucoup plus dynamiques et fantastiques.
Merci à Monica Blackhall pour l’organisation de ces temps de rencontre précieux / Nature comestible. Merci à Aline Pommier, à Anne-Julie Ghesquière, et Florence Faure-Brac