Depuis plusieurs semaine, je suis dans l’action, dans l’agitation, voire dans la dispersion. Quand le déconfinement s’est produit, le temps s’est accéléré pour moi. Des annonces dans le domaine personnel, des offres d’animations, des préparations de devis, des engagements associatifs, ont rendu mon temps compressible. Je ne me suis plus accordée de temps pour contempler, méditer, et accueillir les inspirations de la vie. J’ai répondu aux urgences des autres, j’ai accueilli leur souffrance, j’ai essayé de les accompagner à panser leurs plaies. Pour garder l’équilibre, J’ai repris le chemin de la marche, de la respiration, de la détente, du sauna. J’ai remis mes mains dans la terre, mes pieds dans la rosée du matin. Et j’ai répété ces gestes quotidiens qui me font du bien, pour me sentir pleinement incarnée et vivante. J’ai écouté et été touché, par un enseignement transmis par Shaykh Hamdi Ben Aissa et Shaykh Ibrahim al-Khalifa* : Libère ton coeur pour qu’il puisse aimer. Cela m’a rappelé le proverbe indien – Fais du bien à ton corps, pour que ton âme aie envie d’y rester. L’interview de Frédérika Van Ingen, faite par Christophe Bernard**, est venu conforté cette idée universelle, de l’amour et de la guérison.
En ce solstice d’été, prendre soin de son coeur, entretenir le feu et la lumière intérieure est essentiel.
Se libérer de l’avidité et de la cupidité
Pour pouvoir être dans l’amour, encore faut il se libérer de toutes les préoccupations, de comparaison, de concurrence, d’avidité, de jalousie. Et pourtant, c’est de cette façon que nous sommes éduqués. Devenir meilleur que l’autre, ou être plus fort. Et pour ne pas se faire écraser, ou se faire manger, nous mettons en place des stratégies de défense ou d’attaque. Etre celui qui possède, celui qui pose des limites à son territoire, pour que l’autre n’y pénètre pas. Devenir hermétique à toute les souffrances que les autres peuvent subir, en croyant que la vulnérabilité et les fragilités, feront de nous des proies à la merci de l’autre, avide, possesseurs, suprématiste.
Fendre les boucliers
En agissant ainsi, la vie nous apprend à endosser des boucliers, qui nous éloignent de nos émotions, de nos sentiments, de la perception de notre peau, de nos 5 sens. Les blessures, les obstacles, les épreuves, sont des raisons supplémentaires à rajouter des couches : couches de vêtements pour éviter les abus, couche de gras pour mettre à distance et se faire plus impressionnant, couche d’agressivité pour maintenir l’autre dans la peur et la domination. Toutes ces couches nous éloignent de notre authenticité, du cœur qui pulse en nous, de la vie, du mouvement. Petit à petit, le cœur se sclérose, et ne sait plus aimer, en toute simplicité.
Retrouver l’art d’aimer
Les enseignements sur l’art et la manière d’aimer traversent toutes les civilisations, tous les enseignements, qu’ils soient laïcs, philosophiques, spirituels. Le message universel est l’AMOUR ; De l’exprimer ainsi, me classe dans la catégorie des « béni, oui, oui… ». Mais j’ai décidé de l’assumer. Car cette approche donne de l’espoir à tous, sans distinction de culture, de classe sociale, de sexe, d’age. Cette approche est celle de notre conception, de notre naissance. Sans amour préalable, notre âme ne pourrait s’incarner à aucun endroit. L’amour est relié à cette fusion d’un spermatozoIde à un ovule. A cette étincelle de vie, logée au creux de nos Reins, appelé le jingmen en énergétique chinoise.
Nourrir l’étincelle de vie
Alors, quand nous sommes épuisés, fatigués, éreintés, nous ne ressentons plus ce feu et cette lumière intérieure, source de vie. Je vois aujourd’hui, dans mes consultations, des personnes enthousiastes, s’écrouler par le poids de l’obscurité, des traumas, des peurs, des abus, des trahisons. La répétition des coups, des bleus, des hématomes, physiques et psychologiques, ont pour incidence la tétanie, la paralysie, ou la colère et la violence. L’autodestruction par l’anorexie, par des maladies dégénératives, par des cancers. Est ce vraiment la solution ? Les femmes se métamorphosent en amazone, alors que les hommes deviennent des samouraï. Ils exercent leurs talents dans la rigidité, l’exigence, le perfectionnisme, par peur de sombrer dans le côté obscur de leur âme. Ils veulent réparer tout ce qu’ils ont subi, au sacrifice de leur vie, et de leur bien-être. Le corps a ses limites, et le rappel est sans appel. Sans Amour pour soi, nulle issue de secours.
Accroche toi à la lumière
Alors observe dans cette peinture noire et désordonnée, le cœur jaune et lumineux qui bat en toi. Accroche toi à cette image, et trouve en toi les ressources pour prendre soin de toi. Conscientise tout ce qui te pollue, tout ce que tu as subi, avec des personnes aimantes, formées pour t’accueillir et t’accompagner. Elles te procurent un cadre de sécurité, dans lequel tu vas pouvoir évoluer, sans retomber dans tes traumas. Déterre les cadavres de terre, pour ne plus porter le poids des victimes ou des tortionnaires ancestraux. Libère toi, pour libérer les générations futures. Enveloppe toi d’amour, d’empathie, de compréhension. Tire les enseignements de ton histoire. Apprends la gratitude, la satisfaction, la plénitude. Trouve ce qui te rend VIVANT, vibrant, Heureux. Sois patient. Intègre progressivement toutes tes réussites, dans ton cœur. Et répète ce qui te fait du bien. Répète. Répète. Aime ce que tu es, ce que tu fais, ce que tu transmets.
Et le temps ouvre les portes de la métamorphose.
Ton cœur s’emplit d’amour pour toi même, et aide ton corps à retrouver l’équilibre, le bien-être, la santé. Ton shen* grandit, vibre et rayonne. A ton tour, tu deviens cette personne inspirante, et tu peux envelopper le monde de tout ton amour. Répands ton message d’amour, ta médecine, ta guérison, et inondes en la planète.
SOURCE D’INSPIRATION : *shen – énergie, rayonnement émanant du cœur en médecine chinoise – *Shaykh Hamdi Ben Aissa, mouvement Floraison – **Christophe Bernard, Altheaprovence – Frédérika Van ingen, ce que les peuples racines ont à nous dire – ****Amma – Dès son plus jeune âge, animée d’un immense amour pour l’humanité, Amma vient en aide à toutes les personnes en souffrance qu’elle rencontre. Elle leur apporte nourriture, soins et vêtements et commence à les étreindre pour les consoler.Ce geste, cette étreinte maternelle nommée Darshan, elle n’a jamais cessé de le mettre en oeuvre. Elle a étreint à ce jour plus de 36 millions de personnes à travers le monde. Elle répand par ailleurs son message d’amour et de tolérance partout sur la planète au cours de grandes tournées mondiales.