Le monde tourne en ronde. Il est en perte de sens, de valeurs. Il a perdu ses repères, ses compères, ses frères. Il tourne en rond, sans saveur, sans direction. Il se tourne vers des figures sans projets, sans profondeur, sans raison. Il se laisse berner par les images, le spectacle, l’illusion. Une marionnette au service de l’argent, des puissants. Il se tourne vers des idoles sans vie, fanatiques et destructeurs, qui sans notre complicité, n’ont aucun pouvoir.
Alors le monde tourne en rond, sans saveur, sans direction. Il s’accroche au passé, aux regrets, aux blessures, aux déchirures. Il s’acharne à vivre, et fait tourner la tête des impuissants. Il réunit des individus désoeuvrés, aux regards vides, aux cœurs meurtris, aux mains ligotées. Il les anéantit dans un silence et dans un mépris absolu. Ils ne savent plus jouer, rire, s’embrasser, danser, chanter, prier. Ils s’isolent petit à petit, pour tomber dans l’oubli. Les individus s’effacent dans leurs dépendances, dans leurs souffrances, et dans la méfiance. Ils ne sont plus que l’ombre d’eux mêmes. Ils vivent dans la PEUR, les reins glacés, figés dans le passé.
Dans ce vacarme ou ce silence, des voix s’élèvent et résonnent. Elles nous rappellent l’histoire, notre pouvoir personnel, la relation à l’Univers. Elles nous demandent d’augmenter notre VIGILANCE . Elles font résonner cette part en nous, spirituelle, citoyenne, politique, philosophique, artistique, qui offre au monde des directions, des couleurs, de la diversité. N’est pas cela la voie du bonheur ?! Elles nous rappellent les famines terribles, les épidémies, les guerres, vécues par nos ancêtres. Les TRISTESSES déclenchées par les pertes, les deuils. C’est par l’ouverture du cœur, que les plus grandes catastrophes vécues par l’humanité, ont pû être dépassés.
Alors le monde reprend sa ronde. Ces voix nous montrent la résilience, les combats des résistants. Noirs, arabes, amérindiens, aborigènes, blancs. Rappelez vous la disparition de l’apartheid, de l’escalavage, l’effondrement des murs entre l’est et l’ouest. Revisitons nos re-pères. Ceux de notre enfance, de notre jeunesse. Pour moi, c’est Mandela, Gandhi, Rosa Park, MalcomX, Malik Oussekine, Anne Franck, l’abbé Pierre, Coluche, Soeur Emmanuelle, Pierre Rabbhi, Coluche, Daniel Balavoine, Guy Gilbert. Ce sont aujourd’hui, des personnes éclairées comme Marie-Thérèse Bal Craquin, Hamdi Ben Aissa, Christophe André, Frédéric Lenoir, Boris Cyrulnik, Arnaud Riou, Edouard Baer… et plein d’autres éclaireurs de l’âme ! A travers leur expérience, leurs récits, leurs combats, leurs encouragements, on touche la face cachée de la COLERE : sa saine fonction créatrice.
Entrez dans la ronde ! Ces voix nous ordonnent de MARCHER ; De faire un pas devant l’autre. D’arrêter l’anesthésie, la paralysie, l’inertie ; De nous mettre AU SERVICE DE … pour ressentir une satisfaction et une joie immense. Elles nous crient l’ ESPOIR d’un monde meilleur, vibrant, aimant, et riant. Elles nous encouragent au PARTAGE, à l’action avec les autres. Cultiver ensemble un lopin de terre, faire le chemin de Compostelle, méditer, bâtir, discuter, pour finalement, dessiner le monde autrement.
Quand faire et défaire est devenu une habitude
Quand refaire le monde, nous a fait tourné en rond, à nous faire perdre la tête
Il ne nous reste plus qu’à FAIRE ; réaliser, élaborer, concevoir, créer
