Détoxifier et soutenir son sytème immunitaire avec la brunelle

Publié le 11 juin 2025 - Paroles de plantes, Sylvothérapie

Symbole de résistance et de résilience

La jolie brunelle a pris sa place spontanément dans mon jardin. Au début, je la confondais avec sa copine de la même famille, le bugle rampant. Juglans repens. Pourtant, la brunelle se distingue par son port élégant, sur sa jolie tige carrée. Elle se dresse fièrement au ciel, avant de développer sa fleur violette. C’est une belle alternative au gazon sur certaines zones. Couvrant les terrains secs et résistante au piétinement, sa longue floraison nourrit les butineurs. 

En Asie, la Brunelle commune est souvent vue comme un signe de détermination et de résilience, en raison de sa capacité à prospérer dans divers environnements difficiles. En Europe, elle est perçue comme un symbole de paix intérieure, souvent utilisée dans des cérémonies pour apporter calme et sérénité.

J’aime croire que ce qui pousse naturellement dans notre environnement, est un petit clin d’oeil, pour qu’on s’y attarde. L’année dernière, elle m’a fait de l’oeil. Et j’ai passé le bon moment de la cueillette. Car elle est « mure » pour les macérations, quand elle est brune. « Les brunes ne comptent pas pour des prunes ! » C’est lorsqu’elle semble complètement fanée, et brûlée, qu’on recommande sa récolte, en médecine chinoise. On cueille ses fleurs fraîches épanouies, pour en faire une macération dans l’alcool, chez les paysans herboristes de la région. 

Une antioxydante majeure, une panacée pour les anglais – « Heal All »

Christophe Bernard, dans son site althea provence, nous dit que :  À l’ouest, nous cueillons la fleur fraîche pendant sa floraison et nous la faisons sécher entière afin d’en faire des infusions pour les problèmes de peau (en compresse) ou les problèmes buccaux (gargarisme, bain de bouche). À l’est, en médecine chinoise, on l’appelle «xia ku cao» et on utilise ses fleurs sèches. On les cueille brunies à l’automne. Les études nous disent que ce séchage «sur pied» permet d’optimiser la quantité de polysaccharides de la plante, qui ont des propriétés adoucissantes, réparatrices et stimulantes du système immunitaire. Des millénaires de tradition, ça a du bon! Les Anglais l’appellent «heal all», celle qui guérit tout. Grâce à sa teneur en acide rosmarinique (elle en contient 5%, une forte concentration), la brunelle est l’un des antioxydants les plus puissants dans le monde des plantes

Bref, en attendant, la brunelle était tenue comme une panacée par les Anglais, et même par leurs ennemis héréditaires que sont les Irlandais. En effet, John K’Eogh (1681-1754) lui reconnaissait de semblables vertus. Ainsi, il écrivait en 1735 que cette plante « cicatrise toutes les blessures internes et externes ». Dépassant ce seul cadre, il ajoutait encore qu’elle peut dissoudre les lithiases biliaires et hépatiques. Books of Dante 

Celle qui parle le mieux de la brunelle, c’est Caroline Gagnon (école canadienne d’aherboristerie FLoramedicina) ! Elle l’a beaucoup expérimentée pour ses vertus lymphatiques. C’est une plante médicinale toute indiquée pour traiter rhume, otite, amygdalectomie et inflammation de l’O.R.L. chez les enfants et les grands. C’est une antivirale puissante, qui a montré son efficacité pendant la période de pandémie du COVID, et lors d’infections de grippe.

Les feuilles de brunelle sont comestibles. Quand je les regarde, elles m’apaisent. Elles se distinguent des autres fleurs, les surpassent,  s’élèvent a la verticale, et dominent, sans écraser les autres. Leur tige carrée, veinurée de rouge et de vert, est difficile a casser. Les feuilles opposées, forme décussée, spécifique des lamiacées, est très observable.  Elles n’ont pas d’odeur spécifique. Elles ont un goût de vert, un peu acidulées, astringentes. Elles sont légèrement amères. Ce qui m’indique qu’elles agissent sur la sphère du foie : cette plante de saveur amère et piquante agit sur les méridiens de la Vésicule biliaire et du Foie dont elle élimine la chaleur de par sa nature froide. Drainant le feu hors du foie, elle éclaircit la vue : c’est parfait, nous y verrons beaucoup plus clair ! Books of Dante 

En complémentarité de l’hormonothérapie

Leurs fleurs s’épanouissent les unes après les autres , à différents étages. Ce qui fait qu’elles continuent d’attirer les pollinisateurs en permanence. J’étais surprise en la filmant en macro, de voir une fourmi s’y engouffrer. C’est un véritable bar a insectes. C’est devenue mon alliée principale depuis que j’ai decidé de prendre l’hormonothérapie, le tamoxifene. Cette molécule chimique bloque les hormones produites par les ovaires et les surrénales, afin de calmer la prolifération du cancer du sein hormonodependant et surtout ses  récidives. Ce n’est pas sans conséquences sur le corps, et sa cascade d’effets secondaires possibles. J’ai mis 4 mois avant de me décider de le prendre. J’ai lu, j’ai écouté les arguments des oncologues. J’ai analysé les aspects positifs et négatifs. Et je me suis dit, que tant que je n’avais pas essayé, je ne pourrai pas me faire un opinion. Depuis longtemps, j’expérimente dans la matière, et j’en tire des conclusions. Mon hypersensibilité m’a conduit à ça . Mon corps est le réceptacle de mes expériences émotionnelles et sensorielles. Je n’ai pas appris a être douce avec lui. A lui accorder la place qu’il mérite. Car dans ma lignée ancestrale de paysans, d’agriculteurs, de laboureurs a cheval, a bras, le corps est l’outil de sa subsistance. Et il n’a pas intérêt a tomber en panne. Il soulève, il tracte, il porte, il brasse. Il doit être solide et résistant face aux intempéries, aus saisons, aux cycles de la vie. A l’image de cette belle brunelle. Pas le temps de se plaindre. Il faut être dans le champ à l’aube. Près des bêtes pour la traite… L’après guerre a adoucit la vie de mes aïeux, devenus plus citadins. Mais les gènes ont imprimé cette résistance. D’ailleurs, mon grand père me pinçait les joues, signe de fierté de ma solidité, de ma rusticité.

La brunelle ramène du mouvement dans le système lymphatique et hépatique.

Alors comment la brunelle agit pour moi ? Je prends le tamoxifene le matin.. J’ai pu observer un pic a 3 semaines, de douleurs articulaires aigües et d’une baisse de moral majeure. Ça a duré une journée. Ou j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps. J’étais complètement découragée. Et ça, après avoir arrêté 4 jours la brunelle, parce que je l’avais oublié pendant mes week end. J’ai senti les douleurs aux ovaires. Les crampes aux mollets. Je me suis rappelée que je l’avais négligée. Je prends la brunelle le soir. 20 gouttes d’une alcoolature sur la langue, avec de l’eau. Elle fait partie de mes rituels de bien-être. Car je sais que la nuit, mon corps de détoxifie tout ce qu’il a emmagasiné. Il évacue les déchets physiologiques et émotionnels. Mes premières nuits avec les médicaments, m’ont refait vivre des bouffées de chaleur et des sueurs nocturnes intenses. Comme pendant les chimiothérapies. J’ai constaté qu’en mangeant léger le soir, elles diminuaient. Qu’en m’hydratant bien dans la journée aussi. Elle s’installe parmi les autres. La brunelle ramène du mouvement dans le système lymphatique et hépatique. Comme une rivière interne qui charrie les excès, et clarifie les liquides. Elle m’est d’un grand secours.

L’activité physique et le bien-être dans l’eau

Je n’ai pas d’autres choix que d’être en activité physiquement, pour lubrifier mes articulations, privées d’œstrogènes. Ma consommation de protéines diverses et variées favorise la fortification de mon squelette, de mes muscles. Ainsi que la vitamine D en soutien quotidien. J’ai repris avec grand plaisir, le chemin du spa : sauna, hamam, et bains massants. Je me sens sirène, légère, et porter par l’eau.

Devenir la prunelle de mes yeux !

Le goût terreux de l’alcoolature me rappelle le besoin d’ancrage, d’enracinement pour pouvoir m’élever. La brunelle prend sa place, parmi les autres. Sans dominer, sans écraser. Juste en étant pleinement elle. Elle est unique. Beaucoup lui ressemblent. Mais elles n’agissent pas autant en profondeur. Elle m’enseigne la responsabilité d’être la personne unique et singulière que je suis devenue par mes expériences de vie, par mes choix. Elle me demande de ne pas me cacher derrière les autres. D’assumer véritablement mes compétences et mon art d’accompagner et d’être avec les autres. Tout en n’oubliant pas de prendre soin de moi, avant toute autre personne. Sans me considérer égoïste et me culpabiliser de le faire. Je dois devenir  « la prunelle de mes yeux «  !!! Autre petit nom qui est donné a la brunelle. Être au centre de mes préoccupations. Revenir a moi en tout temps de dispersion. Pour être dans ma solidité, et mon authenticité

Invitation à se centrer pour propager

Pour puiser dans mes ressources intérieures, et j’ai dù placer ma confiance absolue en Allah. Car je sais que ce que je vis, n’est qu’une épreuve, un passage, pour me renforcer. As-samad est l’un des plus importants et puissants. Il est souvent traduit par “Le Maître Absolu”, “Celui dont on a besoin dans toutes les situations” ou encore “Celui à qui l’on s’adresse en cas de difficultés et d’épreuves”. Ce nom évoque donc la force, la protection, la stabilité et la confiance que l’on peut trouver en Allah.

.Je vous partage l’entièreté des propos de Maïa Toll, auteure de L’Herbier du chaman. A la rencontre de la magie des plantes, qui résonne tellement avec ce que je vais m’appliquer de faire dans les années a venir. La brunelle est une « petite » chose, petite comme le battement d’ailes d’un papillon qui peur provoquer une tornade à l’autre bout du monde. Tel un caillou jeté dans un étang, la brunelle fait des ronds dans l’eau, initiant le début de la guérison. Elle vous rappelle qu’un seul changement pertinent, aussi petit soit-il, crée des cercles concentriques, des ondes qui se propagent et amplifient le changement initial. Elle sait comment trouver ce centre dont tout le reste découle. « Soyez l’onde qui se propage à partir d’ici », vous chuchote-t-elle en vous aidant à découvrir le secret de votre propre guérison véritable. Si la brunelle vient à vous, il est temps de laisser tomber votre caillou dans l’étang. Rituel : Centrage La brunelle vous rappelle à votre centre parce que c’est à partir de là qu’un changement minime peut faire toute la différence Quand votre vie est en déséquilibre, vous fonctionnez rarement à partir de votre centre. Parfois, vous êtes tellement bloqué mentalement que vous oubliez que vous avez un centre ! Il est temps d’y remédier :Trouvez un endroit confortable où vous asseoir.Respirez profondément plusieurs fois. A chaque inspiration, faites descendre votre souffle de plus en plus bas pour le sentir se déposer tout au fond de vos poumons.Puis imaginez que chaque respiration est un petit caillou de lumière qui descend dans votre centre. Ce ne sont que de petits cailloux mais, à mesure qu’ils s’accumulent, votre centre se remplit de lumière.Laissez la lumière, porteuse des changements progressifs de la brunelle, se diffuser dans votre corps à la manière des ronds dans l‘eau.

Réflexion : Quelle énergie diffusez-vous ? Chaque individu est un caillou tombé dans l’étang de sa famille, de ses amis, de sa communauté et du monde. Et vous ? Au-delà de vos tâches quotidiennes : Quelles ondes concentriques se propagent à partir du petit caillou que vous êtes ? Quelle est la mission de votre âme ici-bas ? Que rêvez-vous de devenir ? Quelle énergie diffusez-vous en avançant dans cette vie ? Quelle énergie aimeriez-vous diffuser ?

« Faites le bien par petits bouts là où vous êtes ; car ce sont ces petits bouts de bien, une fois assemblés, qui transforment le monde. » (Desmond Tutu)