Mes rencontres actuelles, nos discussions, les consultations, me donnent l’impression de sortir chaque jour d’une centrifugeuse émotionnelle! J’ai beau éteindre la télé, ne pas ouvrir les liens des messages envoyés, l’anxiété est palpable derrière chaque visage masqué, ou terni par l’écran. C’est quoi réellement une centrifugeuse?
« Un appareil permettant de soumettre des corps, des substances à une rotation très rapide pendant des intervalles de temps variables. » nous dit le dictionnaire. Comme si nous étions dans le tambour d’une machine à laver, en mode essorage! N’avez vous pas l’impression que cela reflète exactement notre vie actuelle? Ballotés à 200% par une société consommatrice, compétitive, performante, et ralentis à 30% de nos capacités, par l’urgence sanitaire, et les décisions successives de confinement. On en perd le nord, comme diraient nos ancêtres! N’est ce pas plutôt notre centre, notre boussole intérieure, notre stabilité qu’on perd?
Pas étonnant que les corps se révoltent!! Qu’ils lancent des signaux d’alarme, des SOS, pour qu’on accepte de les regarder, de les écouter, de les rassurer. Stress, anxiété, déprime, dépression sont les Numéro1 des dommages collatéraux du covid. Notre système nerveux est en hypervigilance, active toutes les hormones nécessaires pour passer à l’action. D’abord une poussée d’adrénaline, stimule notre réactivité, et nous pousse à courir. Ensuite, le cortisol prend le relais, et assure la fonction de réparation, de maintien de l’équilibre énergétique. Le problème : c’est quand le cerveau se sent en permanence, menacé. Par des évènements extérieurs, ou des mouvements internes conscients et inconscients. Il se met alors en mode défense durable! Il ne peut plus assurer, ses fonctions de récupération. Et c’est là, que la centrifugeuse accélère! Pensées obsessionnelles, sensation d’étouffement, d’oppression au niveau du thorax, toc, installent un brouillard de plus en plus épais. Nos perceptions en sont modifiées, et on évite tous les temps d’introspection, par peur de s’écrouler. On avance coûte que coûte, même si on sait, qu’au bout se trouve le ravin, ou le tunnel.
Comment sortir de cette impasse ? En boostant nos hormones du bien-être! Pour s’en rappeler, regarder cette conférence magnifique sur la DOSE: dopamine, ocytocyne, sérotonine, endorphine. Activer le désir, et la volonté, de se sortir de l’impasse. En retournant dans sa grotte, pour favoriser le repos, la récupération, le rechargement. Pour favoriser le calme, la prise de hauteur, pour ne pas se laisser envahir par la peur, et l’anxiété. En revenant dans son centre, dans son axe, pour ne plus être ballotés. Se nourrir sainement, de plantes nutritives, et d’ondes positives. Et si l‘ortie, Urtica dioica, était notre alliée dans ces périodes de transition ?! Elle redonne force, courage et vitalité ! Elle enrichit le corps de minéraux (calcium, magnésium, fer, potassium, souffre), de chlorophylle et de vitamines. Elle fortifie les reins, le sang, le système immunitaire, et endocrinien. Elle participe à la consolidation de fondations solides, pour ramener en soi, un sentiment de sécurité indiscutable. Vous pouvez la manger en pesto, la boire en infusion, la préparer en vinaigre. Sous forme d’élixir, l’ortie s’adresse à ceux qui, suite à une situation conflictuelle, n’arrivent plus à communiquer avec les autres membres d’un groupe ou d’une famille. On peut élargir cela à la situation actuelle, qui entraine des incohérences dans nos choix de vie, nos valeurs, et les actions qu’on nous impose. Un conflit peut s’installer entre soi et les autres, mais surtout entre soi et SOI;
Qui s’y frotte, s’y pique! L’ortie apporte plus de douceur, et de calme qu’elle n’y paraît . Elle nous invite à dépasser nos peurs pour aller la cueillir. Et à ne pas se fier aux apparences trompeuses, de dangereuse ennemie. Elle impose un temps d’apprivoisement, de connaissance intime, et crée une douce accoutumance, aux effets toniques et fortifiants. L’essayer, c’est l’adopter!