Soigner les cœurs blessés, par l’amour sacré

Publié le 12 février 2021 - Carnet d'humeur

Les différentes conférences, formations, lectures, accompagnements du moment, me renvoient le reflet d’une société malade. Dépression, suicides, infarctus, cancer, maladies dégénératives, covid. Mais que nous arrive t’il ? L’inconscient collectif blessé nous tire vers le bas. Conflits, tensions, séparations, exils, pouvoir, performance, avidité…. Les fantômes nourrissent notre culpabilité, notre résignation, notre passivité, ou notre cruauté. Nous voulons tout posséder ; nous devenons, sauveur, bourreau, victime. Nous sondons les profondeurs de la terre, à la recherche du pétrole, des minerais et des pierres précieuses. Pour alimenter des réseaux et des besoins superficiels et éphémères. Et nous sommes incapables de sonder les profondeurs de nos cœurs.

Dans l’écriture de ces mots (maux), je sens la frénésie, l’excitation, l’accélération du rythme cardiaque, qui pourrait mener à l’asphyxie, à l’avc, à l’immobilité, puis à la mort. Nos inconforts, nos douleurs, nos maladies ne sont ils pas l’expression de nos déséquilibres ?

Etape1 : Ressentir la douleur !

Arrêtons nous un instant, pour comprendre les messages du corps, et de l’inconscient. Prenons le risque de sortir de notre zone de confort ou d’inconfort : osons ressentir, écouter, et exprimer la douleur. Faisons nous accompagner pour nous sentir en sécurité. Aller graduellement sur ce chemin de compréhension des nœuds, des points de bloquage, des organes en excès, en stagnation, ou en vide. Marcher pas à pas, comme au premier jour. Et se féliciter pour chaque avancée.

Pas de performance, de pressions, d’obligations, d’injonctions. Ne pas faire, et défaire. Juste ETRE !

En regardant la neige tombée, recouvrir nos rues, d’un blanc immaculé, j’ai vu nos yeux s’écarquiller, nos rires d’enfants s’égosiller, nos cœurs s’émerveiller. Tout s’est immobilisé pour nous ramener à l’instant sacré. Le sacré, comme présence et respect absolu. Une vibration harmonieuse, une note au diapason, une couleur ajustée à sa longueur d’onde, un mouvement oscillatoire. Une danse, un chant, un arbre, une fleur, un paysage, un parfum, un homme, une femme, un enfant. L’amour !!! Passé cet instant sacré, les empreintes, les pots d’échappement, ont salis cette neige parfaite. Nos mentals et hamsters pensouillards ont repris du service : peur de glisser, de se blesser, d’être jugés, de ne pas être aimés. Tout changement génère des peurs et des résistances.

Etape 2 : Prendre la responsabilité de s’aimer  !

Mettre de côté les dictat, les stéréotypes, et critères enfermants. Etre à l’affût des petites voix nasillardes et jugeantes, quand on se regarde dans le miroir. Les enfermer à double tour dans un coffre blindé, et jeter les clés. Faire fi du regard des autres, et choisir l’amour sacré de soi. Le respect absolu, pour se libérer, et s’élever. Trouver sa place, unique, pareille à nulle autre. L’endroit authentique, profond, juste pour soi, accordé, aligné. Aller jusqu’à aimer ses défauts : le bouton au bout de son nez, les bourrelets sur son bidon, la maladresse des mots, ou des gestes. Se trouver parfaitement imparfaits, tels que nous sommes ! Trouver l’humilité, reconnaître et aimer cette fabuleuse machinerie corporelle et émotionnelle. Prendre la responsabilité et l’orientation de nos vies. Faire des choix pour être confortables, et épanouis. Et l’homéostasie du corps, retrouve son point d’équilibre.

Dans les sols endormis par le froid, les graines enfouies chargent leur adn du message de la germination. En dormance, elles attendent patiemment le réchauffement, C’est le moment pour nous, de faire le bilan, et de préparer la saison suivante. Pour jaillir du sol, s’épanouir, et se transformer. C’est le nouvel an lunaire de la médecine chinoise, le mois de rajab des musulmans, imbolc des celtes, la st valentin des catholiques anglais.

Etape 3 : Semer, essaimer à toute volée !

Dans cette tranquillité et cette paix, la confiance établie en soi, forme le socle de relations solides. De notre territoire sacré, de notre sécurité, le cycle naturel nous invite à nous relier au vivant. Le printemps, l’expansion, le renouveau, impulse le rythme de la rencontre, et de la créativité. Le désir de vie devient puissant, de transmission, et de régénération. L’amour devient contagieux, et tapageux. Roucoulement des tourterelles, floraison des jonquilles, et diffusion du mimosa. C’est le moment de semer, d’essaimer, pour se transformer.

Sources d’inspiration : Se reconnecter à la nature, conférence de Kaizen, avec Eric Julien et Thierry Thouvenot – Expérimenter l’amour et la sexualité sacrée, jacinthe Carrier et Martine Poirier, Enseignements de Shaykh hamdi Ben Aissa