Il y a un an, le 26 Mars 2024, je réalisais que le cancer entrait dans ma vie. Première mamographie. Et c’est la sidération. Il serait possible que ces petites boules que je ressens dans mon sein droit, soient des cellules cancéreuses. Le ton hypothétique de l’annonce, me fait espérer le contraire. Je m’accroche à l’espoir que les radiothérapeutes se trompent. Et je prie Dieu de m’épargner cette souffrance. 3 Avril – confimration des doutes par une radiothérapeute de l’institut de cancérologie de l’ouest. Le 10 Avril, jour de la fête de l’aid, je vais faire la biopsie tant redoutée. Et je pars quelques jours a Préfailles avec mes filles, pour décompresser. 2 Mai – L’oncologue m’annonce le cancer et le protocle de soin. 10 Mai -tepscan. 16 Mai – chirurgie; pose de la chambre implantale de chimiothérapie. 27 Mai – première cure de chimio EC100.
Choc émotionnel
Après la colère, le sentiment d’injustice, d’incompréhension, pourquoi moi ? La tristesse. Les pleurs au fond de son lit. L’envie de rassurer tout le monde. La peur que les autres s’écroulent autour de soi. La difficile annonce à ses proches. L’isolement. Envie de s’enfermer dans une grotte loin de tout le monde. J’avais en tête, l’expression les oiseaux se cachent pour mourir. C’est ce que j’aurai eu envie de faire.
Je me sens étouffée. J’ai envie de crier.
Heureusement que je suis croyante. Alhamdulila. J’ai cette certitude en moi que Dieu est bonté. Que je vis cette épreuve pour apprendre. Comme s’il m’avait préparée à entendre et accepter cette nouvelle. En tant que thérapeute, j’avais accompagné beaucoup de femmes pour leur cancer. En tant que fille, j’avais accompagné ma mère (tumeur au cerveau) et mon père (tumeur sur les cordes vocales). C’est a cette période, après un déménagement, et des évènements émotionnels intenses pour mes enfants, que j’ai senti ses 2 petits grains sous mes doigts dans le sein droit. Mais je me suis dit que c’était rien. Que je m’inventais une histoire. Que je n’avais certainement rien. J’ai quand même fait une formation pour me spécialiser sur le cancer du sein et l’accompagnement en phytothérapie pendant cette période, avec Anne Vastel. J’avais tout du profil type. Mais je me sentais bien? Les boules dans mon sein grossissaient. Je pensais que les mamos étaient néfastes, et je reculais l’échéance. Le rdv était dans un an. Soit .. j’attendrai. J’allais voir le médecin qui a la palpation était rassurant. Pourtant je sentais une fatigue en moi s’installer à chaque hiver. Mais je n’avais pas le temps de m’en occuper. La famille était en pleine mutation. J étais en pleine ascension entreprenariale. Dans de multiples formations. Prise H24 par mon activité. Plus beaucoup de temps de qualité pour mes proches le week end car je travaillais. Et une charge mentale importante. J’ai quand même fini par avoir un rdv pendant le ramadan. J’ai failli l’annuler pour cette raison. J’y suis allée sereine. J’avais même oublié la menace du cancer. C’est là que je vois la puissance de mon corps a se dissocier de mon cerveau. Il avait appris très jeune a agir ainsi, pour tenir debout et traverser les difficultés. Des capacités d’adaptation hors du commun !
Pourtant lors de cette mamo, alors que tout semblait bien se passer. « Ça doit être des kystes » . Tout a basculé ! Les filaments blancs autour, comme du lichen sur un vieil arbre, ont conduit le radiologue a demandé a son collègue de venir faire une échographie complémentaire. Et la, le mot tombe. Possible cancer. La terre s’effondre sous vos pieds. Vous priez Allah de tout votre coeur pour qu’il se trompe ! Semaine suivante, je me retrouve a l’institut de cancérologie de l’ouest. La où j’accompagnais ma mère. Je ne veux pas que mon mari m’accompagne. Je ne veux lui transmettre mes peurs. Je veux qu’il soit présents a mes côtés quand j’en aurai besoin. J’y vais seule. Et je me perds dans les couloirs. Je panique. J’arrive en retard. Je vois l’agacement de l’infirmière qui m’attendait. Elle me demande de m’installer. Elle pose un cathéter dans le bras. Et la, je m’écroule. Je prends conscience que mon corps ne m’appartient plus. Je maîtrisais mes émotions. Je pleure. J’informe l’infirmière que c’est la première fois que je viens a l’hopital. Que j’ai besoin qu’elle m’explique ses gestes. Car sans mot, c’est d’une extrême violence pour moi. Je suis tombée sur une radiothérapeute qui m’a dit que c’était vraiment catastrophique. Que j’aurai du venir plus tôt. Je me suis sentie tellement jugée ! Même si elle avaitraison. Ce n’était pas le moment pour moi d’entendre ça. Alors là, je me suis rappelée de mes cours, de mes accompagnements en pleine conscience somatique, et je me suis offert de l’auto compassion. J’ai fait comme j’ai pû, dans le contexte qui est le mien. C’est aujourd’hui que je découvre le cancer et que j’ai la force et le courage de l’accompagner. Car je suis prête à le faire. J’avais demandé a Allah en janvier, de me dévoiler ce qui était caché en moi a travers la prise d’un champignon médicinal qui s ‘appelle le reishi. Les défis se dévoilent. Et je n’ai plus le choix. Je décide de tout mettre en pause. Pour prendre soin de moi et me centrer sur le chemin de guérison.

Rouleau compresseur de l’hôpital – quelle part d’action ?
Une fois que vous êtes dans le système, vous avez l’impression d’être entré dans une machine a laver ou de passer sous un rouleau compresseur. Tout s’accélère. Biopsie, verdict – 3 semaines dans lesquelles je me suis demandé ce que j’allais faire si on me proposait les chimios. Est ce que j’accepte les traitements conventionnels ? Est ce que j’essaie autrement ? J’ai rencontré une amie qui m’a dit que sa mère, infirmière, avait faire des injections de gui (Viscum album). Elle se faisait des piqûres régulièrement. Elle achetait les produits en Allemagne. Traitement coûteux, pas a la hauteur de mes moyens. Et il aurait fallut assumer mes choix. Ne pas avoir de doute. Être dans la confiance. Je doutais de moi même. J’ai toujours respecté l’autorité. Sauf pendant le COVID. Ou ma conviction était sans équivoque. J’ai écouté le Dr Schwartz. Le bleu de méthylène. J’ai écouté les témoignages de femmes. J’ai suivi une formation en oncologie intégrative. J’ai testé pendant un mois le cds, dioxyde de chlore. Avec une impression d’avaler de l’eau de javel a chaque gorgée. Malgré des lectures prometteuses a son propos, je sentais a quel point j’étais dans le dégoût quand j’avalais le produit.
Bien s’entourer !
J’ai fini par me dire que j’allais accepter les traitements conventionnels, tout en restant actrice de ma santé. J’ai vu un psychologue qui m’a aidé a voir clair. j’ai consulté mes amies thérapeutes. J’ai reçu des soins Énergétiques qui m’ont permis de pleurer et de rencontrer tout mon potentiel. J’ai fait des prières de consultation. Tout m’a conduit à accepter. L’acceptation m’a amené à me laisser porter. Accueillir mes émotions a chaque étape. Une amie très proche est venue me faire du shiatsu chaque semaine. Elle m’a soutenue, écouté avec bienveillance. Elle m’a encouragée à visualiser mon chemin de guérison a travers les chimios. Avant de démarrer les traitements, je me suis offert 1 semaine en bord de mer. Je me suis chargé d’iode, de balades, de lumière du soleil a la surface de l’océan. Je me suis chargée de l’énergie de la forêt, des arbres, de l’humus, des mousses, des lichens. Et j’ai passé chaque examen, tepscan, avec ces images et la vibration des noms d’Allah, en demandant que seule mes cellules cancéreuses soient tuées et que j’enveloppais d’amour et de protection les cellules saines. La méditation de Guy Corneau m’a été très utile pour comprendre comment faire au démarrage. Ensuite, j’ai fait moi même mon protocole. Apres ces examens, je partais dans la forêt près de chez moi, en demandant à recycler les mauvaises énergies, a éliminer le toxique en moi, et à me recharger d’énergie positive. L’eau a été une grande alliée pour emporter avec elle tous les fluides hors de mon corps.
Avant la pose de la chambre implantable de chimio, j’étais au spa, à me détendre, avec une amie. Je n’avais même pas imaginé la chirurgie. J’étais comme dans une autre dimension.
De mai a septembre, j’ai reçu des chimios toutes les 3 semaines. Ec100 – je m’étais préparée a la perte de cheveux. J’ai commencé par faire venir la coiffeuse pour couper mes cheveux longs en carré court. Déjà, la famille s’est préparée a me voir changer. Je suis ensuite passée a la coupe courte, en ne pouvant échapper au reflet de ma mère dans le miroir. Pour finir par décider de raser mon crâne avec l’aide de mon mari. Je préférai ressembler à un petit bouddha, que d’observer les trous dans ma toison et les poignées de cheveux dans mes mains. On s’habitue a tout. Et j’ai même fini par me trouver classe ! Socialement, rien ne changeait. J’avais toujours mes turbans de couleur sur la tête !

Se mettre en mouvement !
La marche nordique et le rdv renforcement musculaire de l’hôpital ont été de précieux alliés pour m’encourager à me dépasser. L’activité physique favorise la récupération physique et morale. Alors j’y suis allée a fond ! Et j’ai gagné en tonus musculaire, en force et en masse. Un bilan, au bout de 3 mois, impressionant ! Ça valait le coup, de se forcer à bouger, quand l’envie était de s’effondrer dans mon canapé. J’ai demandé aux copines de venir avec moi marcher.
Le deuil du sein – ablation
8 Octobre – la mastectomie, mes enfants m’ont offert un massage complet, juste avant. J’ai pu me projeter avant la chirurgie et l’endormissement, dans ces sensations de bien être du massage. Alors que je paniquais interieurement. J’ai travaillé le deuil de ce sein, je l’ai remercié d’avoir été présent, d’avoir été à mon service en tant que femme, en tant que maman. Mais qu’avec la toxicité qu’il recelait, je devais en faire le deuil. Et me séparer de lui. Et que cela ne m’empêcherait pas d’être femme. Peu avant, alors que je m’interrogeais sur ma capacité a supporter cet handicap, j’ai croisé une femme magnifique au spa. Tatouée, en maillot de bain, avec un bras en moins. J’ai entendu le message. Ne t’en fais pas. Tout est surmontable ! A peine sortie de la salle de réveil, l’infirmière vient avec une brassière, et une prothèse en coton. Pour que le regard sur soi soit plus doux. Pour que le vide soit comblé de douceur et d’amour. Cela implique beaucoup d’auto compassion, beaucoup d’amour. Je suis vivante. Je respire. Je n’avais qu’une hâte : repartir marcher dans la nature.
Besoin d’une pause ! Pas possible !!!
L’annonce par l’oncologue de la poursuite des traitements d’anticorps toutes les 3 semaines, et le devoir de reposer une chambre implantable, a bien sappé mon moral. J’avais l’impression d’avoir réussi l’ascension de tous les sommets avec succès. D’être en pause respiration et intégration. Et elle m’annonce le kadcyla (que j’ai appelé godzilla ). Des anticorps associés à une mici chimoi d’entretien, en quelque sorte. Retour au bloc opératoire sous anesthésie locale,une semaine après l’anesthésie générale. Heureusement, j’ai ma petite équipe de fées, et de coach, de « magiciens » qui m’ont remonté le moral. Et je suis retournée puiser dans mes ressources intérieures pour surmonter tout cela. Ce sont des montagnes émotionnelles que je ne soupçonnais pas !
La kiné a massé autour de la cicatrice, a favorisé le mouvement, le drainage. Cela a permis de limiter les risques de « gros bras ». Et les cordes lymphatiques étaient cassées par cette mobilisation forcée du corps. J’ai choisi une kiné a 2km de chez moi. J’y allais a pied, pour profiter du parc, de la marche, de la respiration.
26 Novembre au 17 decembre – Le jour de mon anniversaire, j’ai reçu mes premiers rayons. Alors que j’étais inquiète de ce qui allait se passer. Je plaisantais avec les radiothérapeutes en leur disant que j’étais prête a rayonner, a diffuser ma lumière. J’ai appris à rire de ce qui m’arrive.Je me suis habituée. Etj’essaie de rester laplus positive possible, même si l’angoisse est présente. On assombrit et brûle les cellules malades pour permettre aux cellules vivantes de dominer le corps, de prendre leur place, de s’imposer.
J’ai encore des injections toutes les 3 semaines, d’anticorps. Je suis confiante et surtout sereine. La mort a frappé à ma porte pour me rappeler qu’elle peut venir demain. Je suis devenue plus consciente de cette échéance. J’ai entendu que pour vivre le temps qu’il m’est donné de vivre, je dois transformer mes croyances, mes limites, mes habitudes. Reconnaitre ma mission d’âme, prendre soin de moi, lâcher prise, me laisser porter. Me sauver moi même, avant de sauver le monde ! Nouveau paradigme. Nouvelle vibration. Nouvelle porte d’entrée
Quand le cancer sert
A formuler des demandes à mon entourage. A demander des doas pour moi
A recevoir l’aide des soeurs qui peuvent m’accompagner telle que je suis. Marcher avec moi. Rire. Et m’écouter.
A demander qu’on arrête de m’amener des gâteaux comme réconfort. Car j’avais un grand combat a mener contre le sucre.
A apprivoiser sa peur de la maladie, de l’hôpital, de la mort
A travailler sur l’acceptation de la maladie
A être dans l’urgence de vivre
A revenir au centre, à soi, à prendre soin de soi.
A définir ses priorités. Arrêt du travail, reconnaître la charge entreprenariale, se laisser du temps pour récupérer, farniente.
A reposer mon mental, et à faire confiance a mes intuitions
A se décharger des fardeaux du passé
A mettre de l’amour sur son histoire et ses blessures. Ne pas me sentir responsable de l’obligation de réunir la famille. De préserver la paix et l’harmonie. Accepter les ruptures comme un bien dans le système.
A retrouver sa place dans le système familial, avec les constellations familiales et systémiques
A apprendre a poser ses limites, à dire non
A repérer l’abus et le mettre à distance
A s’envelopper d’amour et de lumière. Les balades dans la nature, les prières, le dikr avec les noms d’Allah. Ya Latif, ya Salam, ya Qudus, ya Wadud
A vivre l’instant présent pleinement sans se poser de question
A faire confiance a Dieu sur les personnes qu’il met sur son chemin, et se laisser porter par les expériences
A recevoir, sans donner
Partir seule avec mon van aménagé. Dormir près de la plage. Flipper d’être seule. Mais heureuse d’accomplir un rêve
A être heureuse, vivante, en mouvement. Marcher. Marcher. Marcher. Après les chimio, entre les chimio. Se forcer à aller a la muscu
A être dans la gratitude de chaque coucher de soleil, de chaque bourgeon qui s’éveille
A laisser partir ses enfants, et faire confiance à Dieu pour les protéger
A vérifier l’amour et l’endurance dans le couple, l’entraide, et l’encouragement a être vivant

Ce qui m’a aidé
La prière, le dikr, les invocations, les sadaka L’eau de zamzam, les doas de tous les pèlerins partis en Omra.
Les constellations familiales et systémique
La profondeur spirituelle, les méditations, les visualisations, les révélations intérieures
L’accompagnement par des magnétiseurs connectés a la source, qui apaisaient le feu après chaque soin.
Les ventouses après chaque chimio
kiné réeducative pour la cicatrice
Les séances d’ondes scalaires avec de la silice pour repolariser le champ électrique des cellules
Mon stage en Normandie en pleine conscience somatique avec Caroline Gagnon. Son enveloppement, sa bienveillance et sa présence
Les virées en van au bord de la mer
Les longues marches
Les soins de support de l’hôpital – esthéticienne, psychologue, sophrologie, accompagnement sportif marche nordique et renforcement musculaire
L’assistante sociale pour faire reconnaître ma maladie comme incapacité temporaire de travail a la MDPH. Et me permettre de percevoir l’aah. Sécurité matérielle.
La famille
La sororité, l’entraide – les filles de toujours partantes, le cercle soufi, groupe de praticiens en herboristerie, groupe d’herboristerie sensorielle, le groupe étudions ensemble, le groupe des 3merveilles, et des karine solizen.
Un mari a sa juste place. Dans le respect. Dans l’encouragement, dans l’amour. Dans l’acceptation. Il a pris beaucoup sur lui. Il a passé beaucoup de temps à faire de la mécanique, poure emttre en état le scoubidou van. Il voualit absolument réaliser un de mes rêves. Acquérir un T4 et voyager avec. Je sais qu’il est resté en apnée et en veille sans pouvoir exprimer ses peurs pour ne pas me voir m’écrouler. Il est resté fort. Et m’a toujours montré du désir pour mon corps de femme transformé. Il m’a accepté telle que j’étais.
Mes enfants, ma belle fille, qui sont restés tels qu’ils étaient qui ont poursuivi leur vie. Mon père qui est venu bricoler le van. Ma soeur et ses enfants qui sont venus rire et jouer a la maison. Et mon petit fils, Djaad, né au début de mes traitements. J’ai perdu mes cheveux en même temps que ses parents l’ont rasé. Nous avons partagé cette épreuve ensemble avec humour. Mieux vaut en rire qu’en pleurer. Tel est mon blason depuis le début. Cela ne m’a pas empêché de pleurer. Et de rire !
Les plantes les compléments en vitamine D chaque jour
Omega 3
Propolis
Moringa et la poudre de baobab
Les champignons – chaga, reishi.
Plantes adaptogènes – schisandre, ashwaganda. Le shilajit (résine l’Himalaya)
Chardon marie, desmodium, kinkeliba (combretum), brunelle
Le baume de consoude +++
L’huile de rose musquee
Alimentation végétale au maximum
Enlever le plus de sucres possibles et produits raffinés. Mais j’ai repris le chocolat après les chimios !
Une eau saine en abondance. Achat d’une fontaine en terre avec filtre.
Je ferai plus tard,des articles au sujet de chaque plante et complément. Qui ne sont pas à prendre n’importe comment, pour ne pas diminuer l’efficacité des traitements conventionnels.