Jour 8 : Taraxacum officinalis

Publié le 8 décembre 2020 - Paroles de plantes

Les dents de lion (feuilles) de ce pissenlit, sont bien découpées, bien lisses au toucher, et positionnées en rosette, à la base de la fleur. C’est une manière simple de l’identifier. Ceux qui sont velus, rugueux au toucher, ne sont pas des pissenlits. De la famille des Astéracées, il a pour cousin, la bardane, la chicorée, l’artichaud, le chardon marie… et j’en passe, tellement ils sont nombreux ! Ce qui les caractérise, c’est le goût étrange de leurs racines, pleines d’inuline. Un magnifique prébiotique pour nos intestins, et nourrir son microbiote.

En matière d’amertume, c’est un champion. Il a des affinités avec la vésicule biliaire. C’est ce qui lui vaut les noms barbares, de cholagogue et cholérétique; Celui qui produit la bile, et qui favorise son excrétion. Pour la digestion des protéines, et du gras. Cela m’a permit de comprendre, pourquoi après les fêtes, ma grand-mère se mettait au vert (expression bien de chez nous). Elle allait à la cueillette des jeunes pousses de pissenlit dans son terrain. Il devenait notre repas principal, avec des oeufs durs. Ma mère s’esclaffait de bonheur, en broutant cette salade délicieuse. Moi, petite, je me sentais mise à la diète, et frustrée par tant d’amertume. Ce n’est qu’en étant adulte, que je comprends ce besoin d’amertume, pour drainer mon foie et ma vésicule biliaire. Une expression dit que « Qui n’a pas goûté l’amertume ne sait pas apprécier les douceurs ».