Celle qui éclaire nos zones d’ombre – la chélidoine

Publié le 18 avril 2025 - chemin de guérison

 » On ne souffre que de l’interprétation qu’on se fait du monde, ou de ce qui nous arrive  » On peut toujours ouvrir des portes qui nous amènent dans des pièces plus lumineuses, et non pas dans des caves obscures *Julien Besse,  Recadrage thérapeutique, sur youtube.

Cette réflexion m’amène a porter un autre regard sur les plantes dites toxiques. Et plus particulièrement, sur la chélidoine. Elle s’est installée dans un endroit de mon jardin, un peu complexe. Un creux, un vide, le long d’un palmier. Cet espace est caractérisé par un point de jonction du mur de la maison de la voisine et du jardin du voisin. Un endroit partage pour les 3 maisons, dont chacun a besoin de se cacher, pour bien délimiter son espace d’intimité. Je constate depuis longtemps, que la chélidoine envahit des espaces inoccupés, souvent le long des murs. Ce sont de vieux crépis, ou des murs assez moches. La nature n’aime pas les vides ! C’est la raison pour laquelle les dites « mauvaises herbes » s’y intègrent. 

Je vais faire une petite aparté, pour partager avec vous une histoire liée à mon passé de vieille éducatrice de rue, de prévention. Je vais me permettre de comparer les jeunes désignés comme « délinquants » aux plantes envahissantes comme la chélidoine. Ces jeunes occupent les espaces vides, comme les cages d’escalier ou se tiennent le long des murs. Dans l’interprétation et la réalité des voisins : ils envahissent, polluent, détruisent et nuisent à l’ambiance générale. Notre travail d’éducateur était de comprendre leurs revendications, leurs réalités. Ils pouvaient être enfermés dans des traumatismes, des blessures profondes, que bien souvent les familles elles mêmes avaient transmis. Le fatalisme de leur condition sociale et culturelle, faisait qu’ils acceptaient sans broncher. C’est comme ça et pas autrement ! On ne peut pas agir dessus. Pour être vus ou entendus, ils se rendaient visibles en faisant du bruit, en posant des actes d’incivilités voire de délinquance. Au moins, on parlait d’eux dans le journal ! Bien souvent, il n’avaient pas suffisamment de place à la maison pour s’exprimer. Et la mise à disposition d’une salle ou d’un jardin, pour danser, écouter de la musique, partager, boxer, pouvait suffir à satisfaire leur besoin. Parce que derrière cette salle, il y avait des adultes, des tiers, qui les accueillaient, les écoutaient, et leurs permettaient d’être dignes. Nous pouvions faciliter le passage à l’action, à partir de leurs demandes. Nous pouvions suggérer un changement, une transformation, à partir de la prise de conscience de leurs besoins profonds. En goutant à des espaces de lumière, plus valorisants et satisfaisants que des caves sombres. Nous les respections tels qu’ils étaient, sans essayer de les controler ou de les manipuler. Nous pouvions éclairer leurs talents, leurs compétences, leurs qualités. Sans les enfermer dans la case des toxiques !

Comme pour notre chélidoine ! Continuons a cheminer vers les pièces les plus lumineuses. On connaît d’elle son côté envahissant, et toxique. Elle colonise souvent des espaces pollués. Quand on la casse, elle fait couler une sève jaune orangée, reconnue corrosive, qui peut attaquer les verrues. Elle suscite la peur et l’éloignement ! On n’a pas trop envie d’en savoir plus sur elle avec ces données. Dans le fond de mon petit jardin, j’aurai pu l’arracher et me dire qu’elle n’est pas à sa place ! J’aurai pu la contrôler, la faire dégager, et l’ôter de ma vue. Mais dans mon expérience, toute chose existe et apparaît comme révélateur d’un symptôme, d’un problème, ou d’une solution non envisagée. Elle est sauvage, elle était la bien avant mon arrivée dans ce bout de terrain. Et si je pars du principe que la nature est le miroir de mon âme, elle vient me raconter quelque chose. Je la connaissais pour son aspect corrosif, car ma grand mère me l’a donnait pour soigner mes verrues plantaires. Excroissances visibles sur la peau, d’un réseau souterrain aux racines immenses, révélateur d’un virus hpv. Il existe des solutions pour faire disparaitre la verrue. Mais cela ne règle pas le problème en profondeur. Les solutions seraient des traitements immunomodulateurs dont le principe serait d’essayer de déclencher une réaction immunitaire susceptible d’éliminer les virus HPV. Sachant que l’évolution naturelle des verrues est la disparition spontanée dans les 2 ans. Ça va ? vous me suivez ?! Toute ma jeunesse, j’ai eu des verrues plantaires, dont la croissance et la décroissance dépendait souvent de mon terrain immunitaire. Comme je ne savais pas répérer par moi même, mes déficiences et mes carences, mon corps m’alertait ! Alors que fait elle encore dans ma vie, alors que je n’ai plus de verrues ? Je pourrai dire qu’aujourd’hui, mon système immunitaire n’a pas su se défendre contre les cellules cancéreuses envahissantes !

Le cancer du sein est venu toquer a la porte de mon inconscient pour faire la lumiere sur des schémas intérieurs obscurs de moi même. Depuis un an, je travaille en systèmie familiale, en magnétisme, en énergétique, en herboristerie et en allopathie pour dénouer les sacs de nœuds internes. Et les croyances, interprétations sur moi même et mon système. On pourrait dire que la maladie me permet un recadrage thérapeutique. Elle m’invite a porter un regard lumineux et amoureux sur ma personne. En prenant ma place, et en disant non a tout ce qui est toxique et abusif pour moi

Changeons de regard sur la chélidoine Elle se dresse fièrement dans des endroits souvent inhospitaliers. Elle pousse en massif. Sa feuille découpée, épaisse et velue, ressemble quand y regarde de plus près, a ses copines de la même famille botanique, le coquelicot ou le pavot. C’est une papaveracées. Ses fleurs d’un jaune éclatant, ravit mon regard et me satisfait l’avoir laissée dans ce coin de jardin. Dans sa famille, on fait plutôt dormir, les douleurs, les nerfs, les passions. Son nom vernaculaire est l’éclaire ! Son jaune soleil illumine les murs ternes. Elle nous rappelle la couleur du plexus solaire, centre névralgique de toutes nos émotions. Elle nous invite  » à arrêter nous faire de la bile pour tout ! « 

« La bile est une substance purement astrale » selon Steiner. Nous vulgariserons le mot astral par émotionnel. Nous comprendrons encore mieux en nous référant à l’expression populaire qui dit qu’un tel se fait de la bile. Cela revient à dire qu’il s’inquiète, qu’il se fait du mouron ; il craint que le Moi ne soit pas à la hauteur de la situation qui se présente. Il s’ensuit un raidissement du Moi, une sorte de dévalorisation que l’élixir de Chélidoine peut éviter. Roger Tanguy-Derrien, auteur de Rudolph Steiner et Edward Bach sur les traces du savoir druidique… (L’Alpha L’Oméga Éditions, 1998) s’inspire du savoir ancestral pour « récapituler de la manière la plus musclée les informations sur les élixirs » Elle nous invite a accueillir  pleinement nos émotions, et a les réguler par la respiration, et la digestion. Éloigner tout ce qui est nuisible, toxique pour retrouver notre liberté ! Faire de la place, de l’espace en nous, pour accueillir la lumière. Révéler pour s’évader, et diffuser. Sur le plan psychique : La chélidoine supprime les excès de toutes sortes. Elle aide à trouver la juste mesure et l’équilibre intérieur. Elle élimine la pollution émotionnelle, la contrariété et la frustration. la chélidoine aide à se débarrasser du passé avec légèreté et à lâcher prise. Elle repousse les limites, améliore la communication et la concentration. Elle dissipe la mélancolie et la tristesse, développe la vision intérieure et symbolise une vie de paix et d’harmonie. Grâce à la chélidoine, je peux affirmer :Je suis responsable de moi-même. Je sais qui je suis.Je suis important. Je suis relié à ma source et à ma propre énergie.Je décide moi-même de ma vie. J’aime ce qui vient et ce qui s’en va. Je suis libéré du besoin d’approbation ou de la peur des critiques. Je suis présent à moi-même, relié à tous les êtres humains.

Je vous invite maintenant a suivre l’appel du vivant et a méditer avec la chélidoine  La méditation de la chélidoine : Visualisez une belle couleur jaune, brillante comme l’or ou le soleil. Imaginez-la couler comme une rivière, légère, scintillante, toujours en mouvement. Ressentez cette force remplir vos cellules. Un courant chaud, lumineux, traverse votre corps. Pensez à ce qui vous bloque dans la vie, à ce que vous portez. Lâchez toute cette lourdeur dans l’énergie dorée de la chélidoine. laissez-la se transformer. respirez profondément. ressentez la sensation de fluidité qui circule en vous. Prenez conscience de votre rigidité physique et mentale, et laissez votre respiration la dissoudre. Au milieu du scintillement de la lumière dorée, vous sentez naître quelque chose de nouveau, de dynamique. Portez votre attention sur votre intuition. Laissez monter en vous un rêve, un désir. faites confiance à ce que vous ressentez. Osez accueillir vos rêves, osez vous en occuper. Ils font partie de votre vision de la vie.Claire Tiberghien, auteure de Équilibre et méditation par les plantes, 30 plantes à découvrir (Éditions Jouvence, 2016)