Hier, je découvrais avec vibration et attention, la conférence sur l’écopsychologie.
A l’écoute de cette discipline, j’ai réalisé les différentes fractales de ce système.
Une tranversalité d’approches, de l’écologie, aux sciences sociales, à la psychologie, à la philosophie, à l’anthropologie. Dans une ondulation commune de reconnexion de l’humain à la nature, au vivant qui l’entoure. Depuis le départ, des années 60, l’écopsychologie a pour souci essentiel de prendre soin du lien entre l’humain et la nature vivante. Notre santé, ne peut pas être séparé de la santé de la terre
Nos problématiques personnelles et collectives engendrent des destructions, des déséquilibres ;
C’est un champ transdisciplinaire – penser les choses ensemble, dans leurs interactions
Articuler l’approche objective, et subjective. Nature/culture – Sciences humaines/ mouvements environnementalistes
Il nous faut renouer, revivifier ce lien à la nature
Aujourd’hui, je vis le séminaire Grand angle de l’Ouvreboite44, comme un ouverture vers un nouvel horizon ! La richesse des entrepreneurs, la diversité de nos approches, de nos compétences, m’encouragent à faire naître un nouveau rêve. Travailler en transdisciplinarité sur cette question de l’écopsychologie.
Les fresques du climat
Le travail qui relie
Les approches psychologiques et systémiques de Jung, Maslow, Betson
Les pratiques thérapeutiques : art thérapie, écriture dans la nature, bains de forêt, herboristerie, pratiques taoistes, les soma, l’école du dehors, la permaculture, le design paysager, sophrologie.
Nous construire des projets, il faut d’abord construire une reliance authentique et suffisamment sécurisante, pour avoir envie d’aller plus loin ensemble. Dans ces espaces, chacun peut dévoiler sa vulnérabilité, ses parts inconfortables au groupe, pour échanger et croiser les regards. Car il sait qu’il sera accueilli sans jugement, écouté pleinement dans ce qu’il vit et exprime, respecté, et considéré. Tout cela implique de l’empathie, et de l’amour dans les relations. Dans le monde associatif, les militants oeuvrent sur le terrain pour permettre aux plus marginalisés, d’accéder au monde de demain. Ce n’est pas un monde uniforme, lisse, formaté. Ce travail passe par l’acceptation du conflit, des désaccords, des coups de gueule, des incompréhensions, des émotions, des sensibilités de chacun. Mais chaque victoire est célébrée, comme première pierre d’un édifice, imaginé et construit ensemble. Sans l’ingéniosité et l’inspiration des plus « fous », le collectif prendrait le risque de rester bloqué dans son déterminisme et son impuissance à changer.
Une amie m’a rappelé ce soir, le rêve que j’avais partagé lors d’une rencontre que j’ai oubliée. Celui de créer une école ! Et elle me propose de m’accompagner par une expérience de peccha cucha, et la mise en place d’un collectif. Je ris, car ma conscience a effacé ce rêve, certainement trop haut, trop vertigineux, pour oser toucher les étoiles. Et me voici sur mon petit nuage, la baguette magique d’une main, le fil de soie de l’araignée de l’autre, à tisser la toile. A l’horizontal, avec les autres compétences, disciplines, personnes qui pourrait incarner cette école. A la verticale, avec nos valeurs, nos croyances, nos convictions. Et ensemble, nous serions les fractales d’un nouveau système. La toile d’un nouveau monde, transformé par le lien à la nature en nous, et autour de nous.
Au centre, une araignée à 8 pattes, tricote, marche, guette, empelote, observe, patiente. Elle réagit aux vibrations de sa toile. Elle signe son identité par l’originalité de son tissage. Elle cohabite avec ses congénères aux différents costumes, de tigre, de loup, de crabe … Elle sait que non loin, d’autres toiles se tissent, se dessinent, se révèlent sous la rosée du matin, ou sous le soleil couchant. A l’instar des bâtisseurs de l’ancien monde, qui ont chacun construit leurs édifices avec une technologie similaire, extraordinaire, à des milles les uns des autres … l’araignée construit des toiles éphémères et fragiles. Au fil des années, grâce à sa détermination et à son courage, elle acquiert des valeurs et une expérience solide lui permettant de bâtir durablement. Elle fait de ses échecs, des réussites, et encourage sa descendance à s’inspirer des modèles proposés pour inventer son monde.
A l’aube de mes 51ans, je réalise l’importance de notre transmission. Nos expériences passées, nos échecs, nos difficultés, forgent aujourd’hui notre assise, et notre solidité. Nous pouvons compter sur un enracinement profond, pour pourvoir traverser les tempêtes, et supporter les ouragans à venir. En passant à l’action sur les quartiers, dans les jardins, dans les différents groupes humains, à titre collectif ou individuel, nous donnons du sens à nos courtes existences. Nous nous appuyons sur des valeurs fortes, pour nous guider : partage, fraternité, respect, simplicité, authenticité, gratitude. Ce sont des valeurs universelles, basées sur l’amour de soi, des autres, de la planète. Elles forgent notre Humanité en dépassant toute rivalité de croyances, d’appartenance, de revendication. Elles donnent un sens, une direction, pour faire des choix, prendre des décisions, passer à l’action.
“En psychologie,une des réponses possibles à la question “Comment trouve-t-on un sens à sa vie?” est En trouvant les valeurs qui nous permettent de nous épanouir, et en orientant notre vie dans la direction qui reste en adéquation avec ces valeurs.”.
D’après le modèle de la Thérapie d’Acceptation et d’Engagement (Acceptance and Commitment Therapy en anglais), les valeurs ne sont pas des règles de vie ou des principes moraux. Ici le terme de “valeur” renvoie à la façon dont nous choisissons de mener une action dans un contexte donné.
Elles sont des conceptions profondes et personnelles qui définissent les différentes façons dont nous décidons d’agir. En cela, les valeurs sont un guide dans notre manière de fonctionner, et elles nous inspirent et nous motivent à entreprendre des choses tout au long de notre vie.
Les valeurs concernent donc la façon dont nous voulons et choisissons de nous comporter avec les autres en fonction de ce qui est important pour nous (agir avec le respect des autres, agir avec courage, agir avec sincérité, être une compagne attentionnée, être un ami sincère…), avec le monde (être ouvert à la découverte de nouvelles choses, agir en respectant l’environnement, …) et avec nous-même (prendre soin de sa santé, élargir ses connaissances…).
Les valeurs s’expriment à travers nos actions mais elles n’ont pas vocation à être remplie ou atteinte. C’est en cela qu’elles ne sont pas des objectifs de vie. Elles sont autant de sources toujours disponibles, de satisfaction, d’inspiration, de bonheur et de sens.**
Sources d’inspiration : * Marie Romanens, psychiatre, psychanalyste; Co-auteure de “L’écopsychologie Comment renouer avec la nature pour agir autrement”, Dauphin, 2021 – ** Passez à l’ACT: Pratique de la thérapie d’acceptation et d’engagement, Russ Harris (2017)