Quand ma grand-mère me parlait de cette plante, elle me faisait rêver. Comment peut on mettre l’amour en cage ? Moi, adolescente, qui cherchais à tout prix, cet amour impossible. Celui qu’on possède, qui nous appartient, qui ne peut nous échapper. Le Prince charmant, l’homme idéal, le père, le frère… Ce n’est que maintenant, dans cette phase de transition vers la sagesse de la cinquantaine, que je réalise que cet amour en cage, est en moi, dans ma cage thoracique, dans mon coeur. C’est le shen : celui qui rayonne, lorsqu’il est en équilibre. Et nulle autre que moi, peut l’activer, l’entretenir, le soigner. C’est un chemin vers soi, une acceptation pleine de ses blessures et de ses lumières. Un amour inconditionnel, libre, relié à plus grand que soi, à l’univers, au cosmos, à Dieu. Une petite fiole de lumière en nous, une luciole prête à s’éveiller quand on prend le temps de l’observer, de l’apprécier, et de la nourrir. Mais quel est le rapport avec la plante me direz-vous ? Elle nourrit l’amour en soi, et aide à la circulation des fluides.
Le physalis tient son nom de sa fleur en forme de lanterne orange, qui au fur et à mesure du séchage, devient une dentelle de nervures. En son coeur, on trouve une baie orange, acidulée, qui parfume et orne généreusement les plats des grands chef. La « baies des Incas », « la cerise de terre », « le coqueret », « l’alkekenge » … autant de surnoms différents, pour cette solanacée, cousine de la tomate et de la pomme de terre. On récolte son fruit à maturité, fin Août, début septembre. Elle est riche en vitamine C, et favorise le soutien du système immunitaire. Au delà de sa beauté, et de son originalité, elle est réputée pour être diurétique et favoriser l’élimination des toxines.