Je suis une urbaine, née à Rezé, et j’ai grandi dans ce grand immeuble, la cité radieuse, construit par Le Corbusier. Mes grands parents paternels avaient une vieille maison familiale, à la Geltière, non loin de Pornic. J’y ai appris à m’ancrer en marchant pieds nus dans la rosée du matin. C’est là- bas que j’ai fait mes premiers pas dans l’herbe, que j’ai gouté mes confitures de mûres avec Mamie Thérèse, que j’ai mangé les salades de pissenlit et de mâche sauvage. Mes parents, nous emmenaient marcher chaque été, découvrir la nature, les oiseaux, la montagne, les arbres.

Après un parcours d’éducatrice spécialisée, et de travail en équipe, je me suis formée à l’herboristerie. En 2009, j’ai obtenu un certificat de phytoloue herboriste avec l’association pour le renouveau de l’herboristerie (ARH) . J’ai ouvert un commerce de plantes aromatiques et médicinales. Forte de mon expérience d’écoute et de conseil, je me suis très vite trouvée limitée dans mes recommandations auprès des clients. J’ai alors choisi de faire la formation d’herboriste thérapeute, avec l’école canadienne Floramedicina. Un parcours d’apprentissage basé sur l’expérimentation, la relation au vivant, l’accompagnement par la relation d’aide. J’ai découvert l’énergétique chinoise, l’ayurvéda, et l’écoute active. Cette formation conjugue aussi bien les tradi pratiques que les recherches scientifiques actuelles sur les phyto constituants, et les interactions avec les médicaments. Un parcours passionnant, démarré en 2012 et poursuivi jusqu’en 2020

Je me suis installée en 2014, dans un petit bureau insolite de 12M2, au Solilab, pôle de l’économie sociale et solidaire, dans lequel j’accompagne mes clients en phytothérapie, et en relaxation par l’olfactothérapie, le reiki, la méditation. Depuis 2019, j’ai rejoint la coopérative d’activité de l’Ouvre Boite, dans laquelle je suis passée sociétaire depuis 2022. J’ai développé des coopérations, des réseaux d’entraide et de partage essentiels pour mon activité, et mon bien-être.

En 2016, j’ai découvert la méditation dans les jardins de Floramedicina, au Canada, avec Caroline Gagnon. Nous faisions, chaque matin, un temps de centrage corporel, à la suite duquel nous partions dans le jardin, pour entrer en lien avec une plante ou un arbre. La nature devenait alors comme un miroir de nos équilibres, et déséquilibres. Cela a été une expérience révélatrice pour moi, sur nos capacités à développer nos perceptions sensorielles, nos intuitions en pleine nature. J’ai redécouvert l’achillée millefeuille, et son rayonnement protecteur. Et chaque soir j’ai gravi la colline vers ma toile de tente au milieu du verger, en me laissant guider par la lumière des lucioles et de la lune. C’est chargée de cette belle énergie et vitalité, que je souhaite vous accompagner sur votre propre chemin : découvrir votre humus, votre terre, votre couleur, unique et merveilleuse.

L’herboristerie dans le paysage national

Avec d’autres acteurs de l’herboristerie, nous sommes engagés dans un processus de reconnaissance des métiers de l’herboristerie, initiée par le sénateur Joel labbé et Thierry Thévenin en 2019 ; A cette occasion, le collectif des plantes autour de Nantes, ont édité une plaquette valorisant la filière des plantes médicinales locales (44 et 85). En 2023, le massif des pays de la Loire, en lien avec le syndicat des Simples a vu le jour.

A ce jour, les praticiens en herboristerie, sur le plan national, s’organisent en association pour faire reconnaître la spécificité de l’accompagnement des personnes, de l’éducation à la nature, et de la préservation des plantes médicinales locales. Je suis cofondatrice et mandataire, depuis sa création en 2021, dans l’association la Guilde française des praticien.ne.s en herboristerie.