En Hollande, on dit que l’allium ursinum réveille les blaireaux, alors qu’au Canada, il réveille les ours. En Serbie, il fait fuir les vampires. Dracula n’a plus qu’à bien se tenir ! Alors que dans la France médiévale, l’ail est efficace comme aphrodisiaque et comme source de force et de vigueur: Il était très utilisé pour réchauffer les amoureux. Et pourtant, mon expérience me permet d’affirmer, qu’il fait aussi fuir les maris. Lorsque le pesto d’ail des ours a atteint mon doux palais, une odeur persistante, envahit la chambre. La seule solution pour ne pas déranger l’autre. C’est d’en manger ensemble !
Ail des ours (Allium ursinum (Bärlauch) – Stimule énergétiquement la digestion. Il aide à nous débarrasser des surcharges et à sortir de l’inertie avec une force vitale renouvelée.
L’ail est connu pour ses vertus dépuratives du sang, fluidifiantes, circulatoires. Et tous les anti…. microbiens, viral, septique, parasites…. Il est de nature chaude, et peut être contre-indiqué dans certaines conditions et interactions médicamenteuses.
Attention à l’identification lors des cueillettes
L’ail des ours est une plante sociale. Elle pousse en colonie dans des sols alluvieux, et humides. C’est une monocotylédone (un seul bulbe), ce qui la rend fragile. N’arrachez pas les bulbes lorsque vous la cueillez, pour lui permettre de se renouveler. Et avant sa floraison, il peut être confondu avec le muguet sauvage, et la colchique: des compagnes toxiques ! Il forme des tapis d’une vert tendre, presque fluo, et d’hampes florales blanches. Tout le monde le cherche, et garde jalousement ses coins secrets. Mais vous pouvez l’implanter dans un coin humide, et ombragé de votre jardin. Il se fera un plaisir de vous régaler chaque printemps. Surveillez les sorties « cueillette au fil des saisons ». Je vous conduirai près de lui…
Son corps et son âme se déconnectent du cerveau. Stellaire, silène, angélique, cigües, s’en moquent. Leur latescence immaculée atteste que la pureté est rare mais persistante ; Ses yeux s’émerveillent de la banalité du beau. Bien loin de l’entêtante fièvre du début du printemps où muguet et ail des ours tentent de faire oublier le moelleux de la neige, Par l’enivrante odeur de leur hampe florale. Langue des bois, Bernard Franquin